Le Paradis sur Terre
24/03/2013 10:04 par ninanet
Qu'il est fulgurant le chemin vers les étoiles et hésitant le chemin du retour sur terre !
Quelques éclairs, une sensation d'abandon puis foudroyante ascension vers les étoiles. Le silence, la ouate qui brouille les codes. Un flottement, des cris parviennent en saccades, puis à nouveau le flottement. Cris, résistance, cris, résistance !
Vint l'Ange. Il n'était pas d'accord. Pas encore. Trop tôt ! Il faut aller au Paradis sur Terre. Là où la végétation est luxuriante, le sable d'un éclat blond doré, les coquillages brillant sous les assauts du soleil. Quoi de spécial ? Du déjà vu ! La méchante fée de ses longs doigts crochus s'accrochait à sa proie mais l'Ange fut intraitable. Le Paradis sur Terre d'abord !
Redescente lente mais assurée. L'Ange repartit, satisfait. Juste avant de s’éclipser, il chuchota « Bienvenue au Paradis où tout est ami, plénitude et joie de vivre ». Il n'y avait plus qu'à apprécier le plus beau que beau. Les forêts d’arbres avaient un reflet particulier mais si ressemblant à la forêt de baobabs de Madagascar, l’eau turquoise ondulant dans un chant mystérieux de sirènes invisibles, comme le petit pêcheur du Cap Vert, des fleurs, des fleurs, de si jolies fleurs à la beauté insolente, fières et parfumées comme le bouquet multicolore avec le chat, tiens un chat avance hésitant, va-t-il manger le petit poisson ? NON !
Ile Maurice, ta convivialité, tes yeux souriants, tes chutes, ton ile aux cerfs, tes forêts d’arbres, tes cannes à sucre à perte de vue, tes rubans turquoise entrelacés de blonds chauds méritent bien ton surnom : Paradis sur Terre.
Et même si tu as joué les divas capricieuses en jouant à cache-cache avec ton soleil, tes larmes étaient pacificatrices et revigorantes.
Soleil et pluie, dons du ciel ! Signes de vie !
Le salon du livre en live des Cultura se termine ce soir.
Un accueil toujours aussi chaleureux. Beaucoup de monde, beaucoup d'échanges et de partage.
La fatigue maintenant se fait ressentir... Sur le pont quatre semaines d'affilée ... Quand on n'a plus 20 ans ... il faut savoir arrêter la machine à temps, sinon ça risque de casser !
J'éteins la lumière. Je ferme la porte, et je m'inscris aux abonnés absents pour quelques jours.
Je vais pouvoir composer quelques poésies, rêver, me détendre, lire et emmagasiner de belles anecdotes pour démarrer mon sixième livre. À mon retour promis je vous raconterai. Cela changera un peu des histoires de dédicaces.
Attendez-moi !
J'ai promis ! Et je tiens toujours mes promesses !
Je n'avais pas vraiment envie d'écrire sur ma dernière journée de dédicaces, mercredi au Cultura de Cannes-Mandelieu. Je me disais "mes amis blogueurs vont dire encore ! Elle nous saoule avec ses dédicaces" ! Et ils auront raison !
Oui mais comment faire autrement ? Comment ne pas remercier encore et encore toutes ces personnes qui m'ont fait l'immense privilège de s'arrêter, de m'écouter, de me féliciter et surtout, surtout de m'encourager.
Il n'en va pas de même pour tous. Il y a des personnes qui allongent le cou vers le côté opposé en passant à ma hauteur, pour faire semblant de ne pas m'apercevoir, il y a des personnes qui ne répondent même pas à mon bonjour souriant et ensoleillé, il y a des personnes qui me toisent en pensant si fort dans leur tête que je les entends "encore une qui se prend pour un auteur". Il y en a même une qui m'a demandé "vous savez où je pourrais trouver le dernier Marc Lévy, il écrit si bien" !!! Je l'ai regardée droit dans les yeux avec mon sourire imparable et lui ai répondu "juste là en face de vous et bonne lecture". Effectivement j'avais à ma droite une pile inratable du dernier Marc Levy. Bon vent ! Elle n'a pas osé prendre Marc Lévy. Je n'ai pas compris pourquoi !
En même temps j'ai rencontré des petites filles merveilleuses et j'ai promis de leur dédier mon article.
Romane, ton prénom est très joli, sois en fière. Joan, tu es une petite brunette adorable. Tu m'as rappelé la petite fille que j'étais à ton âge. Tu es repartie avec "Gustave" en criant "il est trop bien, trop bien" et déjà tu le parcourais en rejoignant la caisse avec ta maman souriante. Paolina un peu intimidée. Elle m'observait de loin en se demandant ce que je faisais là. Je lui ai fait signe de s'approcher et je lui ai raconté (avec fierté tout de même) ma présence au magasin. Pardon pour celles que je ne nomme pas mais qui m'ont tant apporté !
En fin d'après-midi, les enfants se sont faits plus rares et j'ai rencontré Olga, une très jolie Russe. Elle m'entendait présenter "Gustave" et le nom de l'École des Cadets de St Pétesbourg" l'a interpellée. Rougissante et assez émue, elle a emporté "Gustave" serré contre elle de ses deux mains. Elle allait l'emporter là-bas me dit-elle.
Je n'oublierai pas Raymond. Nous avons bavardé non stop, de notre enfance à Tunis, nous étions voisins et amis. Nous avons remué tant de moments inoubliables qu'il m'a prise dans ses bras en me disant "je vous embrasse". "retourne de là où tu viens" a eu droit à une dédicace particulière et signé de mon nom de jeune fille demandé par Raymond.
Très sincèrement, parfois je me décourage, la fatigue aidant. Je me demande pourquoi je fais tout ça et où je vais ?
Et ma réponse est venue hier soir. Je suis allée décrocher mes tableaux (notre exposition étant terminée) et j'ai rencontré le mari de mon amie peintre Maryse. Elle peint si bien que je lui demande souvent si elle n'utilisait pas des pinceaux magiques ! Maryse m'a dit "ah te voilà mon mari veut absolument te saluer, il a adoré "Gustave". Il m'a remercié avec ces paroles : "j'ai vécu un pur moment de bonheur avec "Gustave". Vous avez raison c'est un véritable sucre d'orge. J'attends avec impatience la suite".
Alors que faire d'autre ? Sinon renouveler mes remerciements, rester humble et continuer ma route parsemée d'étoiles millésimées par mon ange !
De très belles rencontres samedi à Cultura d'Avignon-Sorgues. Beaucoup de monde. C'était l'ouverture du festival de danses de la Méditerranée. Une très belle ambiance avec une troupe de danseurs andalous et une danseuse orientale mais pour les sept auteurs c'était très fatiguant. J'ai mis deux jours à m'en remettre. Encore mercredi à Cannes-Mandelieu et samedi à Puget-sur-Argens et ensuite un repos bien mérité !!!
"Un soir d'été en Sardaigne" va prendre l'avion pour le Brésil puisqu'il a été commandé par un lecteur de Rio de Janeiro.
Sinon c'est toujours "Gustave" qui emporte la palme d'or des dédicaces.
C'est un véritable séducteur !
Je n'aime pas parler de la journée de la femme. J'avais fermement décidé de ne rien écrire à ce sujet, puis je me suis ravisée.
Tant de femmes ont été chantées, louées, magnifiées et tant d'autres bafouées, violentées, exploitées ...
Depuis Ève à la Lolita d'aujourd'hui, que s'est-il passé ? Tout et rien !
Tout car elles ont obtenu des avancées, le droit de vote, le droit d'aimer librement, la pilule, l'avortement libre ...
Rien parce que toutes ces avancées se sont retournées contre elles.
Adolescente, je croyais que la femme était le pivot central du Monde. Elle donne la Vie, la protège, la sublime pour qu'à son tour, la Vie refasse un tour.
Femme, j'ai toujours cru que la Femme avait un rôle primordial à jouer dans ce bas Monde.
Avec effarement je m'aperçois qu'elle ne joue plus toujours le bon rôle. Elle est vengeresse, traîtresse, mercantile ... Je ne citerai personne, la liste serait trop longue.
Mais n'en a-t-il pas toujours été ainsi ? "Samson et Dalila", Mata Hari, Anna Karénine ...
Mais les autres, les Femmes au destin incomparable, Marie Curie, Simone Veil, Golda Meir...
Mais au fond, pourquoi la femme serait-elle meilleure que l'homme ?
Homme prends garde à toi,
Tu n'as plus les cartes en mains.
Et si tu veux avoir un beau destin
De toutes les Femmes, méfie-toi !
C'est juste pour rire. Je ne crois pas un mot de tout ce que je viens d'écrire !
Ce que je crois en revanche, c'est qu'il y a un homme dans toute femme et une femme dans tout homme !
La neige a cédé la place à la pluie.
Les rivières sortent de leur lit
S’installe alors la désespérance
Et les durs moments d’errance
Tout abandonner derrière soi
Pour sauver sa peau, courir, fuir
Et laisser mourir ses souvenirs
Accumulés là, avec tant de joie
Les regards dans le vague à l’âme
Les lèvres crispées face au drame
Le cœur humilié par dame nature
Le corps tendu, l’espérance perdure
Chez eux, ils reviendront
Les manches retrousseront
Les larmes retiendront
ET les souvenirs retrouveront ?
Alors tout reconstruire,
Une nouvelle vie s’installe
Reste des traces sur les dalles
Pas indélébiles du souvenir !
Toujours aussi magiques mes séances de dédicaces chez Cultura. Je n'en ai pas fait un long article comme d'habitude, la fête des grands-mères a été mise à l'honneur, en lieu et place !
Toutefois je voudrais quand même saluer en passant Nicole pour sa gentillesse et son accompagnement. Mes romans un fois lus vont partir aux États Unis chez sa fille Bagnol qui monte une bibliothèque là-bas. Magique !
Un Clin d'oeil malicieux pour Clément. Un jeune adolescent, très attachant, qui m'a bluffée ! Je sais qu'il est venu lire mes chroniques et je l'en remercie.
La chaîne d'amitié continue son bonhomme de chemin, m'entraînant dans sa spirale de bonheur.
Merci à vous blogueuses et blogueurs pour votre fidélité.
Les baobabs sont des arbres très généreux.
Plusieurs légendes courent, racontant notamment celle d'un lapin affamé et désespéré de ne pouvoir nourrir sa famille, qu'un baobab a généreusement doté d'une fortune pour élever ses petits lapinoux. Un hyène, jaloux du lapin, et trop gourmand, saccagea le baobab pour lui prendre toute sa richesse. Le généreux baobab hurla sa peine et sa souffrance et se renferma sur lui-même, c'est pour cela qu'on ne voit plus jamais son coeur et lorsqu'on l'approche il lâche une odeur puante de ... hyène ! Ils sont petits tout d'abord, puis grossissent et s'élancent majestueusement vers le ciel !
En peignant ces baobabs, je les voyais vaillants comme toutes les femmes qui veulent transmettre.
Les mamies, comme les baobabs, offrent tout ce qu'elles ont de meilleur, leur expérience, leur temps, leur sourire et leur Amour ! Elles donnent sans compter pour laisser l'empreinte sur terre de ce qu'est la VIE !
Alors à toutes les Mamies, je vous envoie ma symphonie de baobabs.
Bonne fête, longue vie, santé et AMOUR !
Cultura organise son premier salon "Livres en LIVE" de fin février à mi-mars.
De nombreux auteurs sont conviés. Dédicacer c'est exister !
Je dédicacerai de 10h à 18h :
Samedi 2/3 à Marseille La Valentine
Samedi 9/3 à Avignon Sorgues
Mercredi 13/3 à Cannes Mandelieu
Samedi 16/3 à Puget-sur-Argens
Venez nous rejoindre. Ce serait tellement sympathique !
J’observe « en off » un couple qui se retrouve avec un plaisir sincère. Deux amis généreux et attentifs l’un vers l’autre. C’est si rare qu’il faut que je vous raconte :
Il l’attendait un large sourire aux lèvres. Elle est arrivée, avec une minute de retard, essoufflée. Il la rassure, il venait juste d’arriver lui aussi. Elle le croit et elle lui sourit.
Quelques secondes de flottement, un large regard circulaire pour chercher où se poser, et de connivence, ils s’assoient un peu en retrait à une table, dans cet élégant salon de thé où il lui avait donné rendez-vous.
L’amitié s’installe entre eux sans ambages. Aucun protocole, aucun faux semblant.
Il la regarde soudain et la fait parler. Et elle parle, parle à cet ami qui l’écoute avec une infinie gentillesse.
Leur amitié ne fait aucun doute. Lui aussi raconte ses préoccupations immédiates, sa gestion du temps, ses vacances familiales. Elle s’excuse, elle lui prend son temps. Lui la tranquillise, sa famille comprendra, il avait besoin de la rencontrer. Touchée !
Il lui offre un livre. Il lui explique son choix. Elle est ravie. Un livre !
Mais elle savait qu’il n’arriverait pas les mains vides. Elle avait pris des notes et remarqué qu’il aimait les confitures. Elle lui offre des confitures mitonnées par ses soins la veille, avec les fruits du jardin, l’assure-t-elle. Touché !
Lorsque les consommations arrivent, tout de suite, il lui demande si elle ne désire pas autre chose. Elle voulait justement l’inviter à aller choisir des pâtisseries. En dégustant leurs gâteaux, ils partagent en même temps, des petites confidences qui scelleront un peu plus leur amitié.
Il ne porte pas de montre. Comme pour lui laisser la maîtrise du temps. Après un rapide coup d’œil à la sienne, elle voit qu’ils ont largement dépassé le temps qu’ils s’étaient impartis.
Une fois encore, il la rassure. Une heure ou une heure et demie, peu importe. Il fallait bien ça lui dit-il ! Oui, acquiesce-t-elle, avec un léger regret dans la voix, houspillant ces minutes qui leur ont filé entre les doigts et qui soudain les ramènent à la réalité.
L’heure est au départ. Il se lève, s’approche de la table voisine où quelques jeunes filles discutent bruyamment. Il leur tend son appareil photo. Il la prend par les épaules et tous deux sourient face à l’objectif.
« Je vous l’enverrai, promet-il » !
Clic, clac ! Immortaliser ce moment magique, témoignage ineffable de leur amitié sincère et complice.
Dehors, ils font encore quelques pas ensemble. Ils se reverront aux prochaines vacances.
Quand l’amitié passe par là !