Lettre à Téo

14/07/2013 09:47 par ninanet

 

En me réveillant ce matin, ma première pensée a été pour Téo.

Il est venu à ma rencontre hier, samedi de dédicaces.

Il s’est arrêté devant mes livres et en silence les a regardés.

Étrangement, je n’ai rien dit tout de suite, l’observant à mon tour.

Je ne sais pas qui de nous deux apprivoisait l’autre.

Puis, la passionnée amoureuse de ses livres commence à lui parler de « Gustave » et de « Lettre à pépé Charles ». J’avais en face de moi un enfant.

En le voyant regarder avec insistance « Retourne de là où tu viens » j’ai senti que je me trompais. Ce n’était pas un enfant que j’avais en face de moi mais une personne sensible, intelligente et  vraisemblablement précoce. Je lui ai soudain demandé  son âge.

  • Onze ans et demi.
  • Tu vas donc entrer en cinquième.
  • Non j’ai sauté une classe et j’entre en quatrième.

Banco !

Il me répondait avec une voix si douce, il posait sur moi un regard si intelligent, et en même temps quelle empathie se dégageait de lui ! D’une politesse ni froide, ni mécanique, plutôt élégante. Un petit prince. Je lui ai demandé son prénom : TÉO.

Puis il s’en va en me saluant avec beaucoup de respect et un fond d’admiration. Je l’ai vu s’éloigner comme à regret. Mon ange s’éloignait…

Quelques minutes plus tard il est revenu et on va faire court, il est reparti avec mon livre dédicacé. J’ai salué sa maman  qui est passée  un moment plus tard et je l’ai félicitée pour son adorable garçon.  Elle était elle aussi émue de voir que son petit garçon avait choisi tout seul son livre.

Téo, toute la journée, ta présence a flotté au-dessus de moi, m’a accompagnée. J’avais le sentiment d’avoir un nouvel ami et j’étais soulagée de ma fatigue, de mes « pérégrinations » hebdomadaires, de mon stress de l’écriture. 

Tu redonnes un nouveau souffle à ma Vie.

Cerise sur le gâteau, tard hier soir, j’ai lu tes commentaires enthousiastes sur mon blog.

Longue route à toi, de joie et de réussite. Je sais qu’un jour je serais fière de dire en entendant parler de toi « mon instinct ne m'a pas trompée, je l’ai connu petit et j'avais pressenti qu’il aurait un destin hors normes »

Et toi, tu viendras saluer avec ton élégance naturelle, la très vieille dame que je serais alors devenue.

Plus de peur que de mal ...

12/07/2013 13:58 par ninanet

  • Plus de peur que de mal ...

    Plus de peur que de mal ...

    12/07/2013 13:58 par ninanet

Tout est rétabli. Mon site http://a5editions.fr est à nouveau consultable.

Grâce à qui ? Grâce à mon génial de fils ! Heureusement il n'était pas encore parti en vacances...

Moi je reste là tout l'été, pour l'amour de mes livres et pour vous.

 

Les dérives d'Internet

12/07/2013 12:59 par ninanet

Il y a deux ans je publiais mon deuxième roman "Retourne de là où tu viens" avec le succès qu'on lui connait et son cortège de messages de sympathie. Pour continuer de le promouvoir dans les collèges, je l'ai réédité.

Ce roman a pour thème "Internet et sa magie, Internet et ses dérives". J'avais fait l'objet d'attaques hebdomadaires durant plusieurs mois, suite à un concours littéraire. Je l'ai écrit à chaud, à vif, à cran et avec beaucoup de douleur et d'humour.

Par la suite je n'ai connu que la magie d'Internet, avec vous mes amies et amis des blogs, des sites, des dédicaces et des forums de discussion plus toniques, et parfois drôles, les uns que les autres.

Aujourd'hui, nouvelle attaque et cette fois plus violente. Mon site http://a5editions.fr a été piraté. Trois années de travail anéanties par quelques furieux, bêtes et mal intentionnés au nom de je ne sais quelle idéologie bestiale.

Si vous voulez continuer à me suivre,  à dialoguer, à commander mes livres pour me lire,  il me reste ce blog et votre amité.

Demain je dédicace à Cultura de Cannes Mandelieu de 10h à 18h. Je ne me laisse pas abattre, bien au contraire. Cela donne du grain à moudre à mon imagination toujours en action.

 

Trois ans bientôt ...

10/07/2013 18:01 par ninanet

  • Trois ans bientôt ...

    Trois ans bientôt ...

    10/07/2013 18:01 par ninanet

Cela va faire bientôt trois ans que j’ai débuté ce blog, trois ans que j’écris et publie, trois ans que de femme d’affaires à la retraite je me suis peu à peu transformée en artiste.

Si, il y a trois ans on m’avait prédit cela, j’aurais éclaté de rire. Ben voyons ! Pourquoi  pas mannequin, chanteuse ou danseuse, tant qu’on y est !

Oui pourquoi pas ? Mais non ! Depuis toute petite les mots avaient des racines en moi qui me reliaient à la Vie et la Vie aux Étoiles et les Étoiles à mon Ange.

Très vite j’ai apprécié la magie de la lecture, de la poésie, où la moindre rime, le moindre quatrain m’entraînaient dans une rêverie plus ou moins douloureuse.

Puis la douleur changea de camp. L’Autre Moi, l’Autre l’Ingérable reprit le relai. Elle ne savait plus retenir le flot de sentiments, de souvenirs, d’émotions qui débordaient  jusqu’à la noyer dans un ailleurs très proche. Si loin et si proche ! Si doux et si amer !

La plus belle surprise est venue des Autres. Avec leurs mots ils ont atteint mon Moi profond dans une sorte de vase communicant, de reflets dans un miroir.

La meilleure preuve, ce témoignage arrivé ce matin.

Durant ces trois ans d’écriture sur mon blog, en parallèle avec mes livres, j’ai rencontré l’Amitié, la Gentillesse, la Sincérité, le Respect. Denrées rares de nos jours et pourtant quand elles sont là, quand elles s’installent dans nos cœurs, ces denrées nous habillent d’étoiles brillantes.

Aussi ce matin une blogueuse, http://cocorico.vip-blog.com/ a écrit sur son blog un article sur mon roman « Lettre à pépé Charles ». Aussitôt acheté, aussitôt reçu, aussitôt lu. À travers ses mots, j’ai découvert le partage de nos émotions.

Arlette à mon tour de vous dire  merci du fond du cœur.

Merci d’aller faire un tour sur son blog très intéressant et très généreux. Quelques extraits de sa chronique en attendant …

 

« J'ai pris le livre croyant lire quelques pages mais je l'ai dévoré d'une seule traite ! J'étais complètement prise par cette belle histoire et j'avais perdu toutes  notions de l'heure.

Une histoire prenante, des héros attachants, du suspense.....et lorsque j'ai lu la dernière phrase :

"Papa, voilà papa. Maman c'est sa voiture" deux larmes sont tombées sur la page.

Je dis donc "MERCI Annette" pour ce moment de plaisir....

 

et je voudrais citer cette phrase pour mes petits fils et qui m'a touchée particulièrement  :

 

Un grand père c'est un monument qui mérite qu'on s'y abrite. C'est solide comme du roc. ça bâtit les rêves des petits enfants. Ces rêves eux ne tombent jamais en ruines. On les garde toujours au fond de soi.

 Merci aux petits et aux grands pour leur confiance qu'ils me gardent.

L'intelligence du coeur ...

07/07/2013 20:18 par ninanet

Samedi journée dédicaces à Cultura de Marseille Plan de Campagne. Encore me direz-vous ? Encore vos histoires qui ont l’air de n’arriver qu’à vous ? Et si c’était vrai ? Un fluide qui se propage et qui aimante les regards ?

Je voudrais vous parler de Mila l’artiste plasticienne. Pourquoi s’est-elle arrêtée en face de moi et pourquoi m’a-t-elle souri ? Et pourquoi avions-nous toutes les deux l’impression de nous refléter l’une sur l’autre avec un effet miroir ? Parce que nous avons la même passion de peindre et de mettre des mots dessus. Pour voir ses œuvres « mila l’artiste ». Splendide !

Je voudrais vous parler de la professeur pour personnes handicapées dont j’ai oublié le prénom (mille excuses, la fatigue …) et pourtant nous avons échangé notre passion de l’écriture un bon moment. Elle écrit mais n’ose pas ! J’ai essayé de l’encourager à se « jeter à l’eau ». J’espère y être parvenue.

Mais ce qui m’a le plus touché hier ce sont les enfants.

Je vais commencer par Éloïse. Une petite fille accompagnée de son papa s’est arrêtée devant mon stand. Je lui ai parlé, elle m’a écoutée. Plus je lui parlais et plus ses yeux brillaient. De temps en temps ses yeux se levaient vers son papa. Leurs regards se croisaient et se parlaient j’en suis sûre. En osmose. C’est assez rare pour le souligner. Puis son papa prit la parole : « le problème c’est qu’Éloïse a déjà trois livres à lire, alors on va réfléchir ». Je n’ai pas su voir si elle était d’accord ou si elle s’en remettait à son papa tout simplement. Ils se sont éloignés, Éloïse s’est retournée et m’a fait un petit signe de la main. Un bon moment après je sentis son regard posé sur moi. Elle était environ à quelques mètres de moi, près de la porte de sortie, moi en face et elle discutait avec son papa, avec une certaine insistance. Elle courut et se planta devant moi me regardant sans rien dire. Son père s’est également rapproché et m’a dit « Éloïse espère que vous n’êtes pas déçue si elle ne vous prend pas votre livre aujourd’hui. Elle vous lira plus tard ». Elle ajouta précipitamment « c’est promis ». Je l’ai embrassée, trop émue pour répondre et je lui ai offert un marque-page avec un petit mot. Plus j’y pense et plus je me demande pourquoi Éloïse a provoqué un tel retentissement en moi.

Puis sans crier gare, une véritable tornade s’est abattue sur moi. Une délicieuse tornade, que j’aurais voulu garder jusqu’au soir. Un petit bonhomme, mais vraiment le petit bonhomme, quatre ou cinq ans tout au plus, au regard vif et coquin, est arrivé à ma hauteur, deux livres sous le bras, lui aussi accompagné de son papa, et m’a dit « tu sais c’est mon copain le dinosaure. Tu as vu comme il est gros mon livre, plein de dinosaures  » et vlan ! Il me le pose sur mon stand. Très naturellement. Pépé Charles et Gustave ont valdingué. Puis il a feuilleté le livre, le petit bout de chou m’expliquait ce qu’il savait déjà et comment avec son papa ils allaient dessiner, colorier et lire. Pour finir il ajouta : « tu te rends compte comme il est vieux et regarde celui-là ça se voit qu’il est mort ». J’étais sous le charme. Subjuguée ! Je l’ai vu repartir avec son papa qui s’est gentiment excusé en remettant mes livres en place mais qui était aussi heureux que son petit bonhomme. Dans leurs yeux, la promesse de belles heures de complicité à passer ensemble.

Deux sœurs, Laurie et Lysa avec leur maman. Adorables, souriantes et attentives. Pas trop lecture, pas trop livre, mais une envie quand même de me suivre. Elles m’observaient un peu comme une bête curieuse, un peu étonnées de voir cette bonne femme expliquer son parcours, raconter ses livres avec la passion qu’on me connaît. Et leur maman d’une voix douce et persuasive leur a dit : « vous avez bien travaillé toute l’année alors choisissez un livre chacune. Ce sera bien mieux qu’un cahier de vacances ». Je ne savais même plus dédicacer mes deux livres …  "Bien mieux qu’un cahier de vacances » !

Ysaline une belle petite fille au regard fier. Lorsque je lui ai demandé l’origine de son prénom, elle m’a tout de suite répondu « Iseult » avec une lueur couleur flamme dans le regard. « Tu connais » ? « Oui c’est au programme au Collège » ! Quel bon en arrière ne m’avait-elle pas fait faire là ! Elle portait bien son prénom d’Ysaline.

Lorena avec un O me suis-je entendue signifier au moment de la dédicace. La maman a souri en s’excusant presque « elle y tient ».

Quel bonheur tous ces enfants chéris, gâtés, compris, soutenus ! Nous n’étions pas dans le seizième arrondissement de Paris, ni à Versailles ni à Monaco mais à Cabriès Plan de Campagne, un  petit village entre Aix en Provence et Marseille. Je n’y ai vu qu’un signe « l’intelligence du cœur dans un regard d‘amour » .

Sourires

06/07/2013 20:41 par ninanet

Ce soir, je rentre d'une journée de dédicaces. Je suis crevée ! Mais je viens de lire les commentaires de mes amies et je me sens régénérée. Merci les filles (c'est un surnom affectueux). Oui j'adore Jean Ferrat et je ne fais pas du sensationnel j'adore "MA France". Celles et ceux qui m'ont lue (oh  satisfaction emprunte d'humilité) me comprendront et me recevront cinq sur cinq !

Promis demain je vous parlerai d'Éloïse, d'Ysaline, de Mila l'Artiste ... je tremperai ma plume dans l'encre de mes émotions. Doux rêves sur fond étoilé.

Exister ... Bonheur !

04/07/2013 21:37 par ninanet

Le seul fait d’exister est un véritable bonheur de Blaise Cendrars

Est-ce si simple ? Est-ce que le seul fait d’exister est un bonheur, un véritable bonheur ou un passage obligé ? Est-ce que de se dire « j’existe et c’est magnifique »  rend les choses plus faciles ?  Est-ce que la raison permet ce genre de pensées un peu simpliste ? Bien sûr que non !

Alors ? Blaise Cendrars se serait trompé ? Ou alors Blaise Cendrars  qui a également écrit « Je ne trempe pas ma plume dans un encrier mais dans la vie » avait cette faculté de voir, de comprendre, d’analyser, d’aimer, de VIVRE. À l’encre bleue du ciel, noire des orages, rouge du baiser, verte de l’espoir. Couleurs arc en ciel de la VIE.

Car au fond, exister avec Bonheur ça existe ! Coexister avec Bonheur c’est Vital !

Car au fond, le Bonheur  c’est quoi ? Où et comment le chercher, le trouver, le récupérer ? Partout !

Et surtout comment le garder ? Il faut toute une vie !

L’autre jour, je lisais une chronique sur un blog ami, celui de Cathy. Soudain j’entendis quelques accords de guitare, puis un cri du coeur "Bella", une musique entraînante, puissante, exotique, « Bella », sur des paroles qui m’ont touchée, Bella, une femme libre, à la beauté du diable et un homme fou amoureux à ses pieds, prêt à se damner pour Bella. Trois minutes cinquante de bonheur exclusif qui finissaient par m’obséder. Bella m’attirait  au point de revenir chaque jour chez Cathy la réécouter pour prendre ma part de rêve. Ma petite part de bonheur.

Le lendemain, tout un après-midi, chez Chiara mon amie. Un échange en éclats de rire, en complicité, en approche amicale, en découvertes encore et encore. Je lui avais apporté un bouquet de tiges mauves du jardin, ma lavande, qui sentait la meilleure odeur du monde, l’odeur de notre amitié indéfectible et je suis repartie avec un petit bouquet de pois de senteurs, délicat comme elle, de son jardin.

Dans mon blog, des commentaires tout en mots qui chantent, qui dansent, des mots qui magnifient l’amitié, des mots complices qui me saluent, des confidences, des cris de désespoir aussi, de tristesse parfois.

Le seul fait d'exister ... Je remercie, je rassure, je console, je souris pour provoquer un sourire, là, par écrans interposés. Et je repense à Blaise qui trempe sa plume dans la VIE.

Si le bonheur n’entre pas par la porte principale, il trouvera bien son chemin par des portes latérales, par les fenêtres ou par les toits. Mais il entrera un jour ! Il vous prendra dans ses bras et vous portera tel un prince charmant sa princesse. Il faudra juste le reconnaître.

Exister et Bonheur en symbiose !

 

 

 

 

 

 

 

Et de deux !

30/06/2013 08:33 par ninanet

  • Et de deux !

    Et de deux !

    30/06/2013 08:33 par ninanet

Avec qui partager mes petits moments simples de bonheur, sinon avec vous mes amies et amis blogueuses, blogueurs. Hier, journée dédicaces à Cultura de Marseille la Valentine, pour présenter "Lettre à pépé Charles".

Est-ce parce que Marseille est la capitale européenne de la Culture ?

Est-ce parce que Marcel Pagnol est au programme dans les collèges ?

Est-ce parce que l’été s’installe enfin dans notre coeur et régénère notre bonne humeur ? Hier à Cultura de Marseille La Valentine, "Lettre à pépé Charles" me quittait allègrement pour entrer dans de nombreux foyers marseillais. Mon plus grand bonheur (et satisfaction pourquoi le cacher) était de voir des jeunes adolescents de 11 à 15 ans le mettre en concurrence avec "La gloire de mon père" livre à lire pour la rentrée scolaire . J’attends humblement leurs commentaires promis.

Vendredi j'ai reçu une deuxième chronique chaleureuse et enthousiaste que je vous laisse découvrir
http://livrogne.com/2013/06/lettre-a-pepe-charles-annette-lellouche/

En rappel celle d'Annie Forest

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2013/06/15/lettre-a-pepe-charles.html

Ce matin, les yeux encore fermés malgré mes deux tasses de café, je repense à tous ces kilomètres engloutis (hier 300kms), à toutes ces journées, le ventre presque creux (me nourrissant de la sympathie et des commentaires des lecteurs) et je me dis "oui le jeu en vaut la chandelle".

Pensées émues pour deux adorables jumelles Cassiopée et Bellana, pour Richard Coeur de Lion il se reconnaitra, pour Illana qui m'a promis ainsi qu'à sa maman de lire "Gustave" et de me téléphoner, pour Anne et sa générosité, pour Loris adorable petit bonhomme très éveillé et sûrement futur auteur, il connait déjà le titre de son livre "Histoire de ma vie", Laurent et Clément ....

"Les deux guitares"

27/06/2013 09:19 par ninanet

"La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore" de Stendhal

Il se fait tard et le sommeil tarde à venir, un bouton poussé machinalement et déjà quelques notes de musique envahissent l’espace. Mon espace.

Charles Aznavour entre chez moi sans y être invité. Je ne l’ai pas entendu frapper à ma porte. Je ne lui ai rien demandé, mais voilà il est là. La magie des ondes qui m’apporte « les deux guitares » …

 

Entendez-vous cette musique qui vous dévore

Qui tourne en boucle, toujours encore et encore

Elle est là et vous répète à l’envi

Souviens-toi, souviens-toi aussi

 

Cette musique qui règle le tempo

Sur des souvenirs met des mots

Sur des images va crescendo

Sur la vague surfe allegro

 

Sur le cœur tel un rasoir

Griffe et laboure la mémoire

Pleurs de sang, rires de larmes

Entendez-vous cette musique vacarme

 

Tais-toi Charles, va-t-en

Range tes deux guitares

Ce soir c’est bien trop tard

Pour remuer les souvenirs d’antan

Boulouris

23/06/2013 09:59 par ninanet

  • Boulouris

    Boulouris

    23/06/2013 09:59 par ninanet

Hier samedi, matinée dédicaces à la fête de la Saint Jean à Boulouris. La Librairie presse de Boulouris m'a invitée. J'ai accepté avec bonheur car je n'ai encore jamais eu l'opportunité de dédicacer dans ma ville. Il faut que je vous explique que Boulouris est une des plages de Saint Raphaël. Boulouris a un petit port, des criques, un petit centre ville avec son marché et surtout c'est un petit village où tout le monde se connait, où de nombreux résidents vacanciers y séjournent plusieurs fois dans l'année. Notamment des bretons. Paisible village avec ses associations caritatives, son église, ses maisons fleuries et sa gare.
Pour la fête de la Saint Jean, danses folkloriques, artisanat et la calèche qui promène gracieusement  petits et grands pour un tour de ville. D'entendre les sabots lourds qui lentement martelaient le sol, une image ancienne me revint à l'esprit. À cette époque-là, à ce moment de ma jeune vie, j'ignorais ce que l'avenir me réserverait. Une belle surprise de taille ! Lorsque qu'une vieille dame m'a dit en feuilletant "Gustave" et en découvrant mes illustrations "vous êtes une artiste complète" j'en ai été très surprise. Moi une artiste ? Non ! Je n'ai rien ajouté de plus ... Cela aurait été trop long de tout raconter. Juste une belle revanche !
Me voici donc assise à ma petite table vert amande, face à mes livres, sous un soleil de plomb, à me ronger les sangs en me demandant comment on allait me recevoir dans ma ville. Eh bien j'ai été fort agréablement surprise de rencontrer des gens qui avaient laissé au vestiaire leurs préoccupations car tout le monde en a, il ne faut pas se leurrer. Ils étaient venus là pour vivre un moment de joie. Sans prise de tête, sans réflexions désabusées, sans remarques narquoises. Les rencontres amicales étaient au rendez-vous.
La matinée démarrait très calmement, lorsqu'un jeune gaillard m'a apostrophée "Retourne de là où tu viens" ? (titre de mon roman). Je m'appelle "Mamadou" faites-moi une belle dédicace et je vais envoyer votre livre à mama. Vous savez ajouta-t-il, dans Mamadou, il y a Mama qui est dans mon coeur et qui me protège et doux car je suis quelqu'un de gentil. Ça va lui faire très plaisir et vous, ça va vous porter chance. Ça ne s'invente pas ! Il m'a vraiment porté chance. Je ne suis pas superstitieuse mais j'y crois.
Un gentil couple m'a écoutée religieusement. Lui me dit avec timidité : "nous lisons un livre par an, alors vous savez ... Et elle de répondre : oui mais vos livres sont sympathiques. Lui, Jean, voulait "Gustave", elle, Christiane, voulait rêver avec "Un soir d'été en Sardaigne". Ils n’ont pas hésité longtemps. J'espère que mes romans ne les décevront pas.
Un petit garçon m'a dit "oui je connais Gustave". Ah bon lui ai-je répondu, tu l'as lu ? Non mais je connais Gustave. Gustave Eiffel. C'est déjà ça pensai-je, mais on ne me l’avait pas encore faite celle-là ! À présent il connaîtra mon Gustave, mon chêne.
Tristan a voulu une dédicace pour une amie. "Un soir d'été en Sardaigne" a ouvert les vannes de ses souvenirs. Il me récita une poésie qu'il avait écrite à sa bien aimée. Elle ne l'avait pas attendu lorsqu'il partit deux ans en Algérie et il ne s'en était jamais remis.  Plus il racontait des bribes de sa vie et plus j'avais l'impression de le retrouver dans mon roman. Un moment magique, unique et inoubliable.
Il y a eu Germaine. Elle a mis longtemps à accepter son prénom. Comme moi. Et comme moi aujourd'hui elle a fait la paix. Elle est repartie avec mon roman témoignage. Il y a eu Chantal, attention sans "E". Il y a eu Coline, qui habite juste la maison là, en face. Coline ou Céline ? ai-je dit au moment de la dédicace. Il y a un tel bruit que je n'ai pas bien compris. Coline avec un seul "L"! Elle m'en donna la raison avec beaucoup d'émotion. Il y a eu ...
Beaucoup de témoignages, beaucoup de sympathie, beaucoup d’humour et de joie de vivre.
Tapis rouge dans ma ville.