Trois bougies
08/08/2013 08:45 par ninanet
Aujourd’hui jour anniversaire. Trois bougies.
Trois ans d’entretiens avec vous tous qui venez me voir régulièrement. Pour certains même plusieurs fois par jour, lorsque mon silence intrigue, ou j’ose espérer dans l’attente d’une chronique.
Ce matin je sors de ma réserve due à la fatigue, la chaleur, les routes, les dédicaces par tous les temps.
Tiens ! Justement le temps. « Gustave » est ravi. Dame nature lui rend visite ce matin en lui envoyant ses bises mouillées. Pluie rafraîchissante et salvatrice. « Gustave » se demandait bien quand elle allait enfin montrer le bout de ses gouttes. Il n’en pouvait plus et nous aussi.
On dit que la pluie porte bonheur, alors tchin tchin et que l’inspiration dure toujours et que votre amitié ne m’abandonne jamais.
Nonobstant, tous les jours en entrant dans la chambre forte de vos commentaires, en jetant un œil furtif sur les adresses IP, en consultant le tracé graphique des statistiques avec sa courbe qui monte en flèche ou qui chute vertigineusement en cette période estivale,
Chaque jour est un jour nouveau … Marée haute … Marée basse …
Ainsi va la VIE !
« Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c’est le seul moyen de prouver qu’on a une pensée libre et indépendante » de Boris Vian
Peut-être ai-je parfois écrit des bêtises, voulu partager mes joies, mes peines mais je l’ai fait en toute indépendance, sans hypocrisie …
Ce blog, mes livres et ma peinture … ma Liberté.
Et c’est au nom de ma Liberté que je tenais à vous remercier.
Deux jours de dédicaces ... deux jours de cauchemar ... C'est bien la première fois que cela m'arrive depuis 2010.
Non pas parce qu'on a très peu dédicacé, non pas parce que nos lecteurs n'étaient pas tous au rendez-vous ... mais parce que la chaleur nous enveloppés dans sa langue chaude et brûlante, parce que l'air était irrespirable, parce qu'il faut être fou pour dédicacer sur une place cintrée de hauts murs et serpentée de petites ruelles étroites. Pas de parasols, un soleil au meilleur de sa forme et quelques ombres fantomatiques provoquées par des arbres très peu coopératifs.
Quant à Tourves, pire ! La clim était en panne, la salle sombre. L’éclairage, des gros projecteurs qui surchauffaient l'atmosphère, au point qu'ils ont été éteints et nous voilà un peu plus dans la pénombre. Bizarrement on s'y habitue !
Au tout début, la chaleur ambiante ne nous a tout de même pas empêchés de papoter, histoire de faire passer le temps. Les femmes s’éventaient avec des éventails de fortune, les hommes s’épongeaient le front. Les auréoles sous les aisselles prenaient des allures de lac salé. Puis le silence a pris ses quartiers de noblesse. Et pas grand monde pour nous sortir de notre apathie.
D’ordinaire ces rencontres sont des moments très forts, là tout le monde était dans un état végétatif. Et je vous assure que je n’exagère pas.
Les bénévoles étaient vraiment navrés pour nous et ont redoublé d'efforts pour nous servir de l'eau, des cafés .... Même l’apéritif qui d’ordinaire attire beaucoup de monde (c’est le but des organisateurs) a été boudé résolument.
D’ordinaire … D’ordinaire … Avions-nous des têtes d’ordinaires ?
Merci à Elizabeth (avec un Z attention) et à Raymond son mari. J’avais déjà parlé d’eux. Ils nous avaient régalés de leur production de Limoncello liqueur de citron du jardin et de petits farcis cuisinés maison « of course » lors de ma toute première dédicace à Tourrettes. Toujours là, fidèles au poste pour venir passer un petit moment avec nous. Pour être tout à fait franche, Elizabeth a passé l’après-midi assise à côté de moi jusqu’à l’arrivée de mon maire ami pour l’apéritif. (Il était déjà passé dans la matinée). Merci aussi à mon amie « l’épouvantail ». Elle se reconnaîtra. Merci à Michèle et Nicole qui m’avaient rencontrée à Tourves l’an dernier et qui sont venues à ma rencontre cette année.
Vous avez dit « ordinaire » ? Oh non ! Juste un petit serpentin d'amitié et de reconnaissance qui a rendu supportable l'insupportable.
Samedi 3 Août je serai au cinquième salon du livre à Tourrettes (83440), autant dire à mes premières amours. Mes deux romans jeunesse « Gustave » et « Lettre à pépé Charles » ont pour cadre le Château de Tourrettes. Gustave, Pépé Charles, Simon, Berthe … des personnages hauts en couleur qui séduisent petits et grands. Venez me voir je vous les présenterai … avec passion. De 10h à 22h sur la place de la Mairie.
Vers 18h, vin d’honneur en présence de Monsieur Camille Bouge, mon maire ami.
Dimanche 4 Août je serai au quatrième Salon du livre à Tourves, organisé par l’Association Culturelle Tourvaine (10h/19h). Je n’ai jamais manqué un seul de ce salon.
Les organisateurs de ces deux salons m’ont invitée à mes tous débuts et je leur en serai toujours reconnaissante. C’était en 2010, je venais juste de publier mon recueil de nouvelles et poésies et la novice que j’étais alors, ouvrait de grands yeux émus.
Aujourd’hui forte de mes cinq publications, plus aguerrie et plus consciente du privilège d’être reçue parmi tous ces auteurs avec sympathie et respect, je vous invite à saluer par votre présence nombreuse le travail de tous ces bénévoles.
... livrogne.com est mort ... Que vive Noann !
Je ne me souviens plus comment j'ai connu ce site de blogueurs. Sûrement par un de ces purs hasards qui fait si bien les choses. Sans aucun doute une chronique de Noann qui m'avait beaucoup plu. Je l'ai contacté sans grande conviction car à cette époque-là qui connaissait Annette Lellouche ? Personne ! (Encore aujourd'hui me direz-vous ! Encore que ... et je tiens à le souligner, "Un soir d'été en Sardaigne" est au Brésil grâce à Noann et sûrement d'autres livres ont été achetés à la suite de l'article de Noann. Mais bon là n'est pas le sujet. Le sujet qui me tient tant à coeur c'est Noann) !
Pourquoi aurait-il envie de me lire ou de conseiller de me lire alors que tant de livres d'auteurs connus dont le talent n'est plus à prouver, attendent déjà ? Lorsque j'ai reçu sa réponse affirmative empreinte de simplicité, j'étais vraiment folle de joie. Il m'a lue, m'a chroniquée très professionnellement juste pour le plaisir de parler d'un livre qu'il a aimé. Quelle classe ! Un ange. Puis il y eut les autres et toujours avec simplicité et une gentillesse inouïe, Noann m'a suivie dans mes publications. Pour mes romans jeunesse, Céleste a pris le relais et elle l'a fait avec une délicatesse digne d'une âme soeur.
Du reste, sur ce blog, je vous en ai toujours offert la primeur avec tant de fierté.
Pour que vous puissiez vous rendre compte de la qualité de leurs chroniques, vous mes amies, amis, blogueuses, blogueurs, qui prenez du temps à me rendre visite, je vous demande de tout mon coeur d'aller, avant qu'il ne soit trop tard, faire un tour sur le blog de http://livrogne.com . Vous ne regretterez pas le voyage, mieux vous découvrirez de beaux livres à lire et moi j'aurais moins de remords de ne pas avoir été aussi présente que je l'aurais souhaité. Le travail et le manque de temps "m'a tuée".
Peut-être aussi parce que la gratitude n'est pas dans l'air du temps, les visiteurs du Net sont volatiles et vous avez manqué de clics mais à tout clic, déclic ! Et je vous dédie ma poésie sur le Silence car je suis certaine que le bruit reviendra.
Noann, Céleste, je voudrais que les compteurs explosent aujourd'hui comme si le champagne coulait à flots car vous partez pour retrouver votre liberté, votre envie de redevenir auteur.
Aussi permettez-moi d'être la première à casser le silence pour vous dire "je vous aime".
Le ciel, noir de colère, nous envoie son message.
Les murs de ma maison pleurent, mes arbres s’affolent et valdinguent dans tous les sens, l’orage gronde et tonne avec une violence inouïe. Des pétales de fleurs mouillées et froissées tapissent la terrasse.
Où est passé ce papillon jaune qui avait folâtré toute la semaine dernière dans mes bosquets de lavande ? J’enviais sa façon de se poser ça et là en effleurant à peine les fleurs. C’était mon nouvel invité car les papillons se font rare et celui-ci semblait se plaire chez moi. S’est-il mis à l’abri ou, tels ces braves gens partis dans des trains qui déraillent, des bus qui tels des fétus de paille basculent en bas de la colline, a-t-il été pris dans la tourmente ?
Les sirènes des ambulances hurlent emportant plusieurs noyés qui ont voulu braver la mer qui s’est révélée féroce et broyeuse d’hommes. La mer, la mort.
Il y aura des larmes, des victimes, des malheurs.
Il y aura les témoignages, les photos prises par les appareils portables.
Il y aura forcément du voyeurisme !
Nous ne sommes que de passage sur terre !
Mais qui retiendra la leçon ?
Certains silences sont plus agressifs
Qu’une salve de mots explosifs.
Comment ne pas en souffrir
Il faut juste s’en prémunir.
Se préparer à l’absence, à l’oubli, à l’indifférence
Ou tout simplement au temps qui passe en silence
Juste se dire « pas grave » demain peut-être
Chasser l’orage en ouvrant grand la fenêtre
Juste garder son optimisme, son assurance
Juste garder sa certitude, sa vaillance
Et si le silence soudain se tait
Et que le bruit en vacarme renait
Alors s’installe un bonheur nouveau
Avec le tumulte heureux des mots
Le silence comme la parole
Sait danser la farandole
Mamie pizza, chocolat, ratatouille va reprendre du service.
L’auteur va s’effacer et en s’activant face à ses fourneaux, Mamie pizza sent l’impatience monter d’un cran. La vie va retentir de cris de joie, de sourires, de remerciements et de Bonheur.
Le bonheur est si simple ! Et en toute simplicité il prendra une place énorme dans ses souvenirs et lui laissera un sentiment de nostalgie lorsque la fête sera terminée.
Une vie est ainsi remplie de pépites lumineuses petites et grandes, de moments de solitude qui ne sont supportables qu’en actionnant la mémoire pour visionner les moments exceptionnels.
Cette année, et pour la première fois depuis des années, les petits sont brusquement devenus grands et les grands se sont faits petits.
Elle sent qu’ils attendent autre chose de Mamie pizza. Elle-même sait qu’il lui faudra défricher le terrain, planter ici ou là quelques banderilles d’amour, observer, réconforter, transformer le traditionnel paysage familial.
Il a quelque peu changé justement cette année. Dans le décor quelques fleurs manquantes, quelques cactus. Quelques belles roses trémières et une orgie de lavande pour animer le décor.
Mamie Pizza a de nouveaux yeux qui savent écouter. Ses antennes !
Les paysages finissent par tous se ressembler mais pas les sentiments.
Mamie pizza a ajusté son regard, adouci sa voix et ouvert ses bras.
Point n’est besoin de parler, il lui suffira de se connecter.
Ah Guillaumes ! Je me souviendrai de toi ! En bien rassure-toi !
Lever aux aurores, prévision de plus de deux heures de route pour une arrivée attendue avec café et viennoiseries à partir de 8h30. Pour la fête de l’eau et de la nature ! Il n’a jamais été si loin le café …
« La pas du matin » s’embarque donc tôt, la tête de travers, le stress au ventre dans sa petite voiture, grise elle aussi. Elle avait bien pris soin d’emporter avec elle Gros Personnage Stupide. Jusqu’à Nice tout va bien mais après petites routes de montagne…
Il faut savoir que Gros Personnage Stupide passe son temps à se repérer, à nous faire sursauter « attention radar » « tenez la gauche puis … » « sortie imminente »… trop tard on a raté la sortie imminente. Pire ! Ce matin extinction de voix, pile au moment où il fallait prendre la bonne voie. Et nous voilà engagés sur une rocade froide et inhumaine. Gros Personnage Stupide hurlait désespérément « faites demi-tour dés que possible » Oui mais voilà comment faire demi-tour ? Mon chauffeur, gentil d’ordinaire, s’énervait :
- on va où là ?
- est-ce que je sais moi ? On va bien voir !
Et l’autre de nous énerver un peu plus « au prochain rond-point prenez … »
- il est où ce rond point ? Je te préviens, je sens que je vais retourner à la maison !
- nonnnnnnnn. Attends on va bien trouver.
« La pas du matin » veut aller faire la fête, retrouver ses amis et bien sûr cerise sur le gâteau : dédicacer !
Au bout de vingt kilomètres sur une voie rapide complètement désertique nous arrivons à ce fameux rond point et faisons demi-tour. Re vingt kilomètres et nous voilà à la case départ à Nice.
- Bon cette fois tu surveilles bien quand il faut tourner.
- Bien patron ! Surtout pas l’énerver lui non plus … Sinon … Déjà que l’ambiance devenait électrique !
MAIS ce coquin de Gros Personnage Stupide a une deuxième extinction de voix pile au moment où il ne faut pas … MAIS ! J’avais veillé au grain … Car j’avais pris le soin d’étaler, en secours, une bonne vieille carte routière sur mes genoux et quelques mètres plus loin « faites demi-tour ». Gros Personnage Stupide n’est pas stupide, il est devenu FOU ! Complètement déboussolé et nous avec ! Heureusement mon ange passe par là et éclate de rire lorsqu’on lui explique que …
- Guillaumes ? Ah ! Vous allez au salon du livre ?
- Ah vous avez deviné ? Lui dis-je sur un ton un brin coquin.
En fait il avait bien repéré la fébrilité de l’auteur … En même temps c’était mon ange ! Et il y allait aussi ! J’ai su plus tard qu’il était le Président de l’Association « Les Amis des Oratoires de Nice ». Un homme charmant, au regard rieur et plein de vie. Il m’a dit « on sera appelé à se revoir » ! Comment a-t-il deviné que je vais adhérer à son association ? C’est mon ange ! Cette rencontre est un signe !
Nous sommes donc arrivés à Guillaume avec une heure de retard mais le café nous a réconfortés et les viennoiseries en prime.
Accueil hyper chaleureux de l’organisatrice. Quelques embrassades d’amis auteurs et hop sous les barnums pour nous abriter du cogneur du ciel. Il tapait déjà de toutes ses forces et il se faisait prometteur pour l’après-midi !
Belle journée, belles rencontres quoique bien moins nombreuses que les années précédentes aux dires de mes amis auteurs. Les violents orages des jours précédents avaient découragés les Niçois et les touristes ont déserté Valberg. Quel dommage !
Ainsi va la vie, un petit gros grain et la machine s’enraye.
Les Guillaumois ont fait honneur à « Un soir d’été en Sardaigne » qui a remporté la palme des ventes, suivi de près par « Lettre à pépé Charles ». Est-ce par fierté* ?
Est-ce par qu’ils aiment les belles histoires d’amour ? Sûrement un peu des deux. Monsieur Le Maire a choisi « Gustave » pour Gwendoline. Sympathique ce maire qui a vraiment fait le tour des auteurs.
Une bise à Laura et à sa maman Rachel. Laura, comme Téo a 11 ans ½ et comme Téo a choisi « Retourne de là où tu viens ». Laura m’a fait une promesse et je sais qu’elle la tiendra. Ces ados me touchent plus que tout ! J’aimerais n’écrire que pour eux.
Retour déstressé et rêveur, le paysage des Gorges de Daluis est grandiose et je n’exagère pas.
Je vous rassure Gros Personnage Stupide n’a pas eu droit à la parole.
Le cheval retrouve toujours le chemin de son écurie.
* Par le traité de Paris, signé le 15 mai 1796, le roi de Sardaigne cède ses droits sur le comté de Nice à la France. Des volontaires locaux, les Barbets, qui avaient été armés par les Sardes pour lutter contre les troupes françaises continus leurs opérations militaires et de brigandage. Un rapport du ministère de la Justice a évalué leur nombre à 4 000. Ils sont concentrés dans la vallée de la Vésubie et dans le Haut-Var. Les derniers n’ont été arrêtés qu’en 1818.
Ces volontaires se sont d’abord révoltés contre les réquisitions faites par les armées (sources Wikipédia)
Samedi 20 Juillet je serai à la 18ème édition du Festival du livre de Guillaumes – Le cœur des gorges rouges - « Montagne, Nature et Traditions ».
Cette année le festival sera placé sous le signe de l’eau : « L’eau, patrimoine vivant ».
C’est la première fois que je dédicacerai mes romans à Guillaumes et je m’en réjouis déjà. Et pour la première fois également, de 17 à 22h, Les Templiers de Biot, avec cérémonie d’adoubement, défilés et relève de la garde, animeront le Village.
Une belle journée en perspective.
Un peu d’histoire et de géographie en cette période estivale :
Le village est construit à la confluence du Var et du Tuébi. Il est dominé par un éperon sur lequel se trouvent les ruines d’un ancien château. Une partie du domaine skiable de la station de Valberg (les pistes du vason et de Barzès) se trouve sur la commune de Guillaumes.
Le village constitue la porte d’entrée du Val d’Entraunes et du Parc national du Mercantour.
Guillaumes est une commune française située dans le département des alpes Maritimes en région Provence – Alpes – Côte d’Azur. Ses habitants sont appelés les Guillaumois
Nano le clown tape dans ses mains
Il chasse les idées tristes du lendemain
Car aujourd’hui est un autre jour
Il lui faut chanter, danser toujours.
Pendant que la foule l’acclame
Que les enfants le réclame
Il sourit, fait des courbettes
Il est triste et se sent bête.
Le soleil lui avait chauffé le cœur
Une étoile avait brillé avec ardeur
Le silence s’est installé brutalement
Avec lui le doute et les questionnements.
Nano le clown tape dans ses mains
Il chasse la mélancolie d’aujourd’hui
Il doit sourire et parader
Comme si de rien n’était.
Vite laisser la place aux rêves,
Sans répit et sans trêve
Nano le clown en est certain
La fête s’en reviendra demain