"Lettre à pépé Charles"
19/09/2013 09:47 par ninanet
C'est avec beaucoup de tristesse que je vous annonce que je n'irai pas au Salon des arts à Tourrettes ce dimanche 29/9.
Nous partons dimanche à Paris pour l'enterrement de la soeur de mon époux qui aura lieu lundi matin.
Je m'excuse auprès de celles et ceux qui comptaient me retrouver dimanche.
Annette
« Il y a plus de courage que de talent dans la plupart des réussites »
de Félix Faure
Cher Téo,
J’avais pris mon courage à deux mains …
Tous les jours je me disais tant pis, demain.
Et à chaque fois j'espérais tant le oui
Qui tardait à venir et qui gâchait mes nuits.
Mon obstination légendaire
Eut raison de leur « calendaire »
Ai-je eu plus de courage
Pour avoir su rester sage ?
Pour obtenir avec moins de talent
Que de courage, l’heureux dénouement ?
Je t’avais promis, et j’y suis arrivée
Venir à Mandelieu pour dédicacer.
Féérie de Noël pour nous revoir
J’ose encore à peine y croire.
Dix huit décembre, Mercredi
Je serais là, je te l’avais promis.
Ce n’était pas gagné d’avance !
Marie-Pascale, Merci pour Téo,
"il y a des êtres qui font d'un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d'une simple tache jaune, un véritable soleil" de Picasso
Voilà mon année peinture redémarre aujourd'hui et devinez je vais peindre une jolie tache multicolore :
Un rouge-gorge... En attendant de rencontrer mes amis peintres dimanche.
Art et Nature - 2ème salon à Tourrettes
Tourrettes est le pays de "Gustave" et de "Lettre à pépé Charles".
Tourrettes est le pays de mes toutes premières dédicaces et donc de mes premiers émois.
Tourrettes ... C'est Camille Bouge, mon maire Ami
Tourrettes ... C'est Irène Geay une journaliste, une vraie.
Tourrettes ... C'est Natacha Parola mon Amie peintre, c'est Élizabeth et son adorable mari qui nous régalent de leurs liqueurs de citron, c'est Alexandra de l'Espace Culturel de Montauroux, une professionnelle, c'est Michèle et Richard mes amis de coeur et j'arrête là la liste, elle serait trop longue. Pardon pour les autres que j'aime tout autant.
Tourrettes ... C'est le village qui m'a fait mentir. J'avais juré de ne plus dédicacer pendant deux mois, après un été "foldingue" de dédicaces et de rencontres et surtout je dois terminer pour Noël la trilogie de "Gustave" avec pour cadre le Château du Puy à Tourrettes. Nonobstant, je dédicacerai dimanche !
Tourrettes ... "Alors que les producteurs de plantes participent à Jardin d'Automne à l'extérieur, les artistes et auteurs se retrouvent pour présenter leurs oeuvres sur le thème de la NATURE". le Dimanche 29/9 de 9h à 19h salle polyvalente du Coulet à Tourrettes (Var). Organisatrice Irène Geay.
J'attends avec impatience ce dimanche pour de nouvelles belles rencontres.
Promis, juré, craché …
Hier journée dédicaces au Cultura de Puget sur Argens, mon fief. Quel bonheur ! Quand un auteur est reçu aussi chaleureusement, que toute l’équipe du Directeur du magasin aux adorables équipières et caissières s’assurent que tout va bien, la journée ne peut qu’être bénéfique.
Aujourd’hui je démarre ma journée avec Lisa.
Ma jolie Lisa, je t’avais « promis, juré » de parler de toi sur mon blog et tu as précipitamment ajouté « craché » en levant le petit doigt, tes beaux yeux bruns écarquillés. Tu as quatre ans, tu sais écrire ton prénom, celui de Jess ton amoureux et tu as tenu à me le prouver en t’auto dédicaçant sur « Gustave ».
Avec ta maman Gabriella et ton grand frère Raphaël quelle harmonie en parfaite symbiose. Tu as de la répartie, tu es pétillante et je t’adore … Longue vie de bonheur et de réussite …
J’ai rencontré Ange. Je suis sûre que c’est mon ange, descendu de tout là-haut, pour venir me saluer, un brin admiratif, un sourire … angélique … Belle rencontre m’a-t-il dit en partant … Qu’en sera-t-il lorsqu’il m’aura lue ?
Un grand éclat de rire dû à ma dédicace " rencontre innatendue". L'émotion m'avait rendue dyslexique. Doubler les N au lieu des T, fallait le faire ... et je l'ai fait et nous avons partagé une belle tranche de rire. Inoubliable !
Un sourire amusé et réconfortant à Paky. Lorsque je lui ai demandé l’origine de Paky elle m’a répondu de son prénom horrible « pâquerette ». C’est si joli de s’appeler pâquerette mais voilà, on aime ou on n’aime pas. Pâquerette vous m’avez fait rêver. Sincèrement.
J’embrasse de tout mon cœur, de toute mon âme AMA. Une grand-mère comme tout le monde devrait avoir. Elle était accompagnée de sa petite-fille, déjà très jolie jeune femme. Elle a acheté mes livres pour deux anniversaires sa fille et une autre petite-fille. Quelle douceur chaque parole, quel sourire lumineux, quel regard serein. Lorsqu’elle est partie elle m’a remerciée de ma gentillesse. Mais c’est vous AMA qui méritez mille remerciements !
Et je terminerai avec Kalima. Un regard franc et direct. Une maîtresse femme. C’est la première fois qu’on me dit « je ne veux la dédicace qu’après être passée à la caisse » une dédicace au mérite. Touchée !!!!
Il y a eu Hélène, mon amie perdue de vue et retrouvée, Cécile, Geneviève et tant d’autres.
Un ami hier m’écrivait « j’espère que tu as bien dédicacé ». Je lui ai répondu « oui, mais je crois avoir dépassé ce stade ». Toutes ces rencontres, toutes ces sympathies, toutes ces démonstrations chaleureuses, ces flashs de bonheur c’est ma récompense suprême.
J’ai rencontré Romane, un rayon de soleil, une vitalité et la promesse de me lire avec amitié. Elle n’a pas attendu pour se manifester en commentaires sur le blog. Elle me l’avait « promis … juré, craché je ne sais pas …
Télex ……
« Lettre à pépé Charles » est parti rejoindre « Gustave » chez Jeannine à Juprelle en Belgique.
Décidément "Gustave" n'en finit pas de séduire ... J'ai rencontré Jeannine (en vacances dans notre beau pays varois) en dédicaces cet été... Elle m'avait promis de lire le tome 2 "Lettre à pépé Charles" si ... Voilà c'est fait ... Lira-t-elle le tome 3 en écriture et bientôt prêt ? Tout du moins pour Noël, promis !
Bonne route à toi pépé Charles, cher à mon coeur, et merci à celles et ceux qui continuent à me porter en partageant ma belle aventure.
"L'homme qui ne se contente pas de peu, ne sera jamais content de rien" de Epicure
J’ignorais totalement cette citation...
J’ignorais totalement que j’ai pratiqué toute ma vie la même pensée en me disant « c’est mieux que rien ».
Quand on part de rien !
Quand on a manqué de soleil, le moindre rayon qui se profile à l’horizon nous réchauffe déjà.
Quand on a faim, le moindre crouton de pain rassasie pour la journée.
Quand on a froid, un simple regard peut réchauffer.
Quand on est triste, un sourire peut régénérer.
C’est Mieux que rien !
Facile à dire ? Tout dépend ! On peut vouloir décrocher la lune et pourquoi pas ? Mais la lune n’est peut-être pas si éloignée, peut-être est-elle là, à portée de main ? Et si on s’aveuglait par « toujours plus » au point de ne pas la voir ?
Et si de courir après les chimères, les fausses promesses, les fausses immédiatetés, on se leurre … le beurre et l’argent du beurre … Un leurre !
On ne va pas pleurer dans les chaumières ni jouer les « Cosette ». C’est sûr beaucoup manquent de tout, mais beaucoup veulent tout et tout de suite. Nos enfants sont gâtés, hyper gâtés. La surenchère des gadgets. Sont-ils plus heureux que nous lorsque nous jouions à la marelle tracée d’un bout de craie, des heures durant, ou avec des noyaux d’abricots séchés, lestés de plomb et on y exerçait notre dextérité, fallait viser juste. Déjà petits nous voulions « viser juste ».
Je déteste dire avant c’était mieux, mais maintenant est-ce mieux ?
Aujourd’hui j’ai une pensée émue pour Henri Arpurt, mon ami, mon âme soeur. Un auteur, un cœur … Il me disait toujours : « j’ai baroudé, j’ai vendu des milliers de livres et je n’ai pas un sou en poche. J’ai aimé et ma richesse c’est toi et les autres qui m’aimez. Je partirai léger et heureux ». Tu es parti si vite, sans prévenir. Léger… comme l’oiseau, comme tu le souhaitais. C’était ton destin.
Henri, toi qui m’as tout appris de cette aventure littéraire, une fois encore je veux te remercier. Je sais que de là-haut tu nous souris, le cœur plein de notre amitié.
Toi qui t’es toujours contenté de peu, pour tout donner aux autres.
Ces jours-ci, j'ai parlé d'Internet et de ses dérives ... Hier une grosse polémique fut lancée sur un réseau professionnel littéraire mais social en même temps, par un auteur censuré. Un provocateur semble-t-il ... La haine et la rancoeur étayaient ses propos. Ses invectives étaient violentes. Personne n'arrivait à juguler l'hémorragie. Alors j'ai eu envie d'écrire ces quelques vers apaisants :
L’espérance en l’Être
Pour vivre de bien-être
Les mots soie caracolent
Sous nos plumes décollent
S’envolent sous des cieux cléments
Se laissent emporter au firmament
De mille étoiles vont scintiller
Nous reviendront émerveillés
Pour tout dire
Dans un soupir
Croire en l’Être
Vivre de bien-être
« Conservons par la sagesse ce que nous avons acquis par l’enthousiasme » de Condorcet.
Un week-end sans dédicaces, presque sans écriture, presque sans internet, presque sans mail, presque sans stress. Enfin presque !
Un peu moins de tout c’est presque plus rien et ça fait du bien !
Un week-end libre de lire, de flâner, de manger, de rire, de dormir.
Un week-end en totale liberté, de mon plein gré, pour me ressourcer.
J’y suis arrivée et croyez-moi c’est un exploit. Mais l’obstination est passée par là.
Il faut savoir arrêter les compteurs et les remettre à zéro. Il faut aussi du courage !
Une nouvelle page s’ouvre pour quel avenir ? Et si l’avenir pouvait se programmer juste pour quelques mois, quelques jours, quelques heures d’un bonheur simple ? J’aime cette réflexion qui m’anime. D’où sort-elle ? Je me souviens … Hier …
Hier, samedi, en fin d’après-midi, j’ai repris mes quartiers dans mon petit carré de sable. Très peu de monde. Le tourisme de masse s’est volatilisé pour un retour au bercail. D’autres sont venus chercher un peu de bon temps, loin du bruit et sous un soleil toujours présent mais moins agressif. Enfin presque !
Je reconnais quelques retraités, des habitués. Chaque année, à date précise, ils sont là. Ils savourent paisiblement l’éternel décor azuréen. Aucune lassitude. C’est un peu d’eux qu’ils viennent retrouver ici. Les quelques rides supplémentaires qui s’affichent cyniquement sur leurs visages me rappellent à l’évidence. De toute évidence, ils doivent remarquer les miennes. Ils m’ont reconnue et me saluent d’un sourire convenu. Mon sourire, en retour, leur souhaite la bienvenue.
Un « fais gaffe, tu prends des risques inconsidérés » me fait tourner la tête. Deux femmes discutent en toute complicité. La mère, la fille ? La grande sœur, la petite sœur ? Deux amies ? Au fond quelle importance ? Ce sont des retrouvailles, de cela j’en suis sûre.
Le ton monte avec le déferlement de confidences qui s’enfilent comme des perles sur un fil d’acier. Ce fil qui les lie à vie.
Celle qui semble un peu plus jeune, ou est-ce un trompe l’œil, s’emballe, s’enflamme, s’emporte. Il faut qu’elle dise tout pour que l’autre comprenne bien.
L’autre écoute, les mains jointes, l’œil inquiet. À n’en pas douter un vent de folie est passé par là. Elle s’étonne, interrompt prudemment pour calmer la déferlante de propos qui deviennent presque incohérents tant le débit est rapide et saccadé. Elle fait mal par ses questions-réponses judicieuses et ciblées :
- Tu ne le connais pas, tu ne l’as jamais vu, qui est-il ce soi-disant ami, peux-tu vérifier tout ce qu’il te dit, c’est un dragueur, un prédateur, fais attention tu ne sais pas où tu mets les pieds.
- Tu t’inquiètes inutilement. Il est loin, on ne se verra jamais. C’est juste un ami avec qui j’échange. Je t’assure c’est sans aucun danger. Oui j’ai vérifié. Tout ce qu’il me dit c’est vrai. Je le sais ! Je sens ces choses-là. Et surtout il me fait rire, des fous rires qui durent une éternité au téléphone !
- En plus du net, il y a le téléphone. S’il te fait rire … il a tout gagné !
Je ne les écoute plus. L’une ne raisonnera pas l’autre. Qui peut conseiller quand l’autre ne veut rien entendre ? Qui peut protéger quand l’autre a envie de vivre sa révolution ? Une révolution perdue d’avance ? Mais rien n’est perdu d’avance et « ce qui est acquis n’est plus à prendre ».
Cette amitié … ou amitié amoureuse ou Âmour tout court, c’est de l’éphémère, à n’en pas douter. Elles le savent bien toutes les deux. L’autre crie encore « mais qu’importe » !
Plus tard, avec la sagesse, viendra en doux souvenir ce moment de bonheur et d’enthousiasme.
« L’amour, c’est quand l’envie vous prend qu’on ait envie de vous »
de Henri de Toulouse-Lautrec
L’amour, cette douce folie
N’arrive pas par hasard
Il suffit d’un simple regard
Lorsqu’on a juste l’envie
Cette envie qui vous prend
Jamais la raison n’entend
Cette envie du fruit attendu
Dans le cœur reste suspendu
Envie de prouver d’un sourire
Quand l’œil frise, la tête délire
Quand le soleil d’un coup de bleu
Colore d’étoiles les amoureux
Pour un temps oublier sa pudeur
Aimer sans contrainte ni peur
Juste l’envie d’aller vers l’inconnu
Dans une danse qui met l’âme à nu
Avoir envie d’exister d’Âmour
De séduire pour aimer en retour
Pour un temps trembler de bonheur
À en pleurer jusqu’à plus d’heures
L’amour c’est comme l’amitié
Il faut s’Âimer pour tout donner
L’amour c’est comme l’amitié
Quelle différence en vérité ?
« Aimer c’est trouver sa richesse hors de soi » de Alain
Je ne sais pas qui est Alain, mais ce que je sais c’est que ma richesse était là hier, dans cet antre de la culture, dans cette ville, dans ce brouhaha, dans cette sorte de folie artistique.
Ma richesse c’était hier avec Stanislas. Un petit bonhomme, haut comme trois pommes, et qui avec ses yeux d’amour m’a dit « j’ai aimé lire Gustave et je voudrais découvrir la suite ».
Ma richesse c’était avec Marius, cinq ans. Sa maman lui a demandé de prendre connaissance de la quatrième de couverture de « Gustave » avant de l’acheter. J’ai ouvert de grands yeux étonnés. Mais si, m’a-t-elle assurée avec une fierté amplement méritée. Marius a lu à haute voix, une voix juste, une intonation parfaite. Un attroupement s’est formé autour de nous. « Ma richesse » était à son comble.
Ma richesse était avec Paloma, Lenny, Sarah d’adorables enfants et adolescents mais aussi avec Hélène qui m’a touchée par son histoire, Cécile et Pierre un couple heureux, Camille, Hassna que je reverrai très prochainement dans son collège dans un programme pédagogique sur mes livres. Et tant d’autres. Et tant d’autres.
De mémoire, je crois n’avoir jamais rencontré autant de monde dans une même journée.
Les uns étaient stressés, expéditifs, une liste de fournitures scolaires à acheter.
Les autres flânaient en tenue encore estivale, dos nus, robes légères ou shorts, chemises et tongs. Bronzés et souriants.
Par vagues successives je les voyais arriver à en avoir le tournis.
Le tournis je l’ai encore ce matin. Je le chasse mais il ne me quitte pas. Les images défilent en continu.
L’ivresse de ma richesse. Ma richesse d’une succession de hasards qui m’installe, là, sur ma chaise et qui emballe ma Vie.
Alors même si parfois, j’en ai un peu marre, même si parfois je voudrais tout laisser tomber et reprendre ma vie d’avant, cela n’est plus possible. Baisser les bras ne me parait même pas envisageable. Ma fatigue n’aura jamais raison de moi. Mon amour reste vivace.
Je ne pourrais plus me passer de cette richesse hors de moi, riche des autres.