Le regard de l'Amitié
11/03/2017 10:25 par ninanet
« Qui sait tout souffrir peut tout oser » de Vauvenargues
Voilà plusieurs mois qu’avec mon amie Claire nous ne sommes plus allées au cinéma.
Elle a attendu patiemment que je termine ma rééducation en hôpital de jour pour me solliciter quotidiennement. Elle voulait que je reprenne une vie normale et moi j’avais peur de la salle plongée dans le noir où je devrais rester deux heures assise. J’avais la hantise que mon bras ne se mette à faire des caprices et comment aurais-je pu y remédier sans faire de bruit et sans gêner personne et encore moins ma douce amie Claire ?
Finalement elle se fit persuasive et rendez-vous fut pris, nous irons voir le film « Patients » l’histoire vraie de Grand Corps Malade, le rappeur, auteur et aujourd'hui réalisateur. Elle savait que j’en avais envie mais elle, allait-elle l’apprécier ?
Juste avant de sortir j’ai précipitamment glané quelques rares fleurs de mon jardin d’hiver mais si odoriférantes et pour la remercier de tant de gentillesse et d’amitié, je les lui ai offertes.
Juste avant de franchir les portes coulissantes du cinéma elle m’a regardée et m’a dit « j’aurais dû apporter du champagne » tant elle était heureuse de nous voir enfin là toutes les deux ; et moi donc !
Comme je m’en doutais, elle n’a pas aimé « Patients » un tableau trop caricatural de la jeunesse cabossée des banlieues. Et quand on écoute les informations et qu’on voit toute cette jeunesse vouée à elle-même, prête à faire toutes les bêtises possibles, on n’a pas trop envie de revoir cela sur les écrans de cinéma. Moi j’ai aimé parce que je suis concernée par l’Accident, celui qui fait basculer en quelques secondes une vie bienheureuse et qu’il faut des mois et des mois pour se redresser. C’est un film d’espoir pour tous les accidentés de la vie. On peut y arriver, juste qu’il faut de la patience, du courage, de l’humilité et j’en sais quelque chose. Ne jamais baisser les bras (paradoxe puisque le mien rechigne à monter) et surtout s’entourer de belles personnes pour voir la vie en couleurs.
Ce matin mon amie Claire m’a envoyé la photo du bouquet de fleurs harmonieusement assemblées dans un pot et son adorable mari a passé un temps fou pour mémoriser ce lien d’amitié. Je le partage avec vous.
Le bouquet de fleurs offert aux femmes par un patient, le jour de mon départ de l'hôpital de jour. Le bouquet de l'Amitié.
Ce matin, en ce beau dimanche ensoleillé, j’ai envie de partager avec vous une page de bonheur. Celle de ma liberté retrouvée, pas de ma guérison hélas, une nouvelle page s’ouvrira pour cela.
Vendredi, une page de ma vie s’est tournée en apothéose ! Une ambiance inimaginable dans un tel lieu ! Dans cet hôpital de jour, les va et vient sont constants. On sympathise puis avec émotion on se souhaite bonne chance et la porte coulissante de l’Accueil, à chaque fois, se referme sur une parenthèse amicale.
Ce vendredi, Il y avait beaucoup de départs, dont le mien, et à tous les étages c’était la fête. Sans s’être concertés, (pour être tout à fait honnête j’avais promis un gâteau confectionné avec mes deux mains et le moment était venu) nous avions apportés des gâteaux (photo du mien), des chocolats et des friandises, des viennoiseries et un patient a apporté des bouquets de fleurs pour les femmes (photo ci-dessus) ! J’avais le bras en feu mais le cœur en allégresse.
Quel élan de générosité et de joie de vivre alors que la souffrance et le handicap sont omniprésents !
Par moments, en me tordant le cou, je me surprenais à regarder toute cette agitation à en oublier que j’étais couchée sur le ventre à me faire triturer mes cervicales, mon bras et sa cicatrice. La souffrance devenait imperceptible grâce aux éclats de rire, que de confidences échangées… sans pour autant interrompre nos exercices qui sont tout sauf une sinécure.
Pour finir, les embrassades, les échanges de N° de tél. au moment du départ.
Belle leçon d’humilité, de sagesse et de courage.
Je ne vous oublierai jamais, vous m’avez tant apporté !
« Ça ne s’apprend jamais trop tôt, la liberté » de Hervé Bazin
Après de vilains jours, le cœur en bravade
Sourire aux lèvres en sa jolie promenade
La mer frissonnante sous les caresses
D’un ciel bleu et d’un soleil en ivresse,
Elle avance d’un pas buissonnier
Longeant les restaurants, les cafés.
Elle avait oublié sa ville et ses murmures,
Sa plage, ses oiseaux aux fières allures
Son esprit vagabonde, libéré,
son cœur d’émotion s’estourbit
Ses yeux par le bonheur avéré
Retiennent l’eau au bord des cils
Un vent léger sur son passage
L’enveloppe d’une douce mélodie
Un air de violon lui revient ici
Comme le plus subtil des messages
Vivre au présent, fuir le passé
Ressortir sa palette de couleurs
Pour jeter dans l’oubli sa peur
Et d’un pas de deux, se libérer.
“Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime” de Yves Saint Laurent
L’Amour, ah l’Amour !
C’est mon moteur. Il me fait sortir de ma réserve.
Tout le monde en parle en ce jour de la Saint Valentin, tout le monde en rêve, tout le monde veut y croire, tout le monde…
Tout le monde, sauf moi ! Pas le temps de batifoler, pas le temps de poser mon regard hors de ces murs où tous les jours je tends mon bras à mon partenaire antidouleur, reconstructeur. Je me prends à me demander pourquoi moi la rebelle, l’électron libre, je m’allonge tous les jours, passivement, sur cette table de torture. Pourquoi je deviens docile et souris à celui qui serre mon bras contre le sien et dans un corps à corps, compte les pas de danse qui ne me promettent même pas la guérison. Il ne me promet rien, il fait de son mieux !
Pas très romantique !
Pourtant, il est jeune, il est beau, il est fort ! Il est doux et dur ! Il m’observe, il force sur mon bras, il veut entendre une plainte pour s’arrêter à temps. Ma fierté reprend le dessus, mon regard se plante dans le sien sans laisser filtrer la moindre émotion. Notre tango désordonné n’apporte aucun répit à mon bras récalcitrant. En échange, je lui souris sans lui dire que ce sourire n’est pas pour lui. Je ferme les yeux, j’écoute battre mon cœur et laisse mon esprit gambader. Je rouvre les yeux, je souris encore à mon jeune ami. Il m’observe dérouté. Un temps d’arrêt, puis le bal reprend son rythme.
Mes souvenirs de toute une vie affluent, il y a longtemps, longtemps, un feu d’artifice, d’autres épreuves vécues main dans la main avec celui qui m’avait promis de toujours veiller sur moi !
Une pensée traverse mon esprit et vient rompre ce manège « que serais-je devenue s’il n’avait pas été là en ce moment si difficile ? », cinquante deux ans d’amour et toujours ses bras qui m’empêchent de flancher.
Ça y est, le Père Noel est passé samedi pour faire le plein de sa hotte ; Bon il faut être réaliste, il n’a pas pris que mes livres, mais il a pris AUSSI mes livres, ET C’EST L’ESSENTIEL !
Dur, dur ! D’ordinaire je suis toujours debout pour la présentation de mes livres et je m’assois pour dédicacer de ma plus belle plume. J’aime lorsqu’on me dit « vous avez une belle écriture ». Là, au moment de la dédicace, j’étais arcboutée pour tenir « difficilement » de ma main gauche le livre ouvert, (il fallait à chaque fois expliquer mon accident) et de mon écriture moins affirmée, je dédicaçais tant bien que mal.
Les échanges, du coup, ont pris un tournant plus intime.
Qui m’a raconté son accident de voiture, qui sa mère malade, qui me félicitait pour mon courage, ce à quoi je répondais « dédicacer le 24 décembre et imaginer mes livres au pied du sapin, ce n’est pas du courage mais de la passion ».
Ce samedi, beaucoup moins de monde que les Noël précédents, mais beaucoup de coups de cœur, de générosité, de sympathie, de touristes venus passer les fêtes à Montauroux.
A chaque séance de dédicace, il y a le moment magique avec un regard de connivence. Il est venu d’un Québécois. Il s’arrête devant moi, commence par me dire « dommage, j’ai encore 3 livres à lire », moi je gaffe en lui disant qu’il a un accent « Suisse » ? Là tout se gâte. Il n’apprécie pas, mais pas du tout ! Je m’excuse tout de suite et j’apprends qu’il est Canadien. Je lui raconte alors un très bon souvenir du Canada. Il m’écoute puis choisit « Un soir d’été en Sardaigne » sans que je lui présente mes livres. Et lorsque je lui demande son prénom pour la dédicace « François ». Le seul prénom inchangé du roman.
L'instinct ou le hasard ?Il a souri, m’a serré la main et m’a souhaité de joyeuses fêtes.
Un petit coucou à Maëlys, cinq ans et demi, repartie avec « Gracieuse et Panache », adorable petite fille qui m’a écrit son prénom pour que je ne fasse pas de faute ! À Clovis qui a choisi « Gracieuse… » et a tout de suite commencé à le lire, à Nina (comme moi) qui va recevoir la trilogie de la part de sa fille en coup de cœur…
Merci à vous toutes et tous, même si je ne vous cite pas, car écrire d’une main rend moins prolixe.
Et pour finir, une pensée pour toutes celles et ceux qui finissent l’année en souffrance (le corps reprendra ses droits) ou en tristesse d’avoir perdu un être cher (nos êtres chers ne nous quittent jamais tout à fait). Vivez vos rêves pour rendre la vie plus douce !
« L’écriture, c’est la plus belle aventure que je connaisse » de Peter Handke
« Un livre pour faire plaisir à glisser au pied du sapin »
Tout d’abord un grand, un énorme MERCI à vous mes ami(e)s qui m’avez soutenue dans ce moment difficile de mon existence. Tous vos messages publics ou privés m’accompagnent vers le chemin de la résilience.
Trois mois déjà ! J’avais annulé toutes mes dates de dédicace sauf celle du Samedi 24 Décembre, en priant le Ciel de me laisser un peu de répit pour cette date magique de Noël. Montauroux c’est l’Amitié indéfectible d’Alexandra, la Directrice du Magasin qui a maintenu ma date de dédicace. J’en ai été très émue.
Je rassemble mon énergie (ou ce qu’il m’en reste), ma passion pour vous mes lecteurs et mon sourire, pour vous retrouver samedi 24 décembre de 10h à 17h à l’Espace Culturel du Centre Leclerc de Montauroux, Merci de vous voir nombreux.
« L’écriture, c’est la plus belle aventure que je connaisse » de Peter Handke
« La seule force, la seule valeur, la seule dignité de tout, c’est d’être aimé » de Charles Péguy
Comme je suis quelqu’un qui doute beaucoup, je me suis dit « absente des dédicaces pour Noël, je serai vite oubliée ».
Eh bien non, tous les matins en feuilletant mon calendrier de l’Avent Internet, je découvre des messages de sympathie et ou des commandes de livres ;
Aussi pour que le plaisir perdure, je vous présente mon autobiographie « Retourne de là où tu viens ». Histoire vraie au mot près. Ce livre est pour la deuxième année consécutive à l’étude au Collège Bertie Albrecht à Ste Maxime dans une classe de 3ème, assortie d’une matinée pédagogique.
C’est un livre « coup de poing » pour toutes celles et ceux qui ont été victime de harcèlement, ou qui sont en baisse de forme. J’ai pimenté le récit de traits d’humour pour dédramatiser et comme dans tous les contes de Noël « tout est bien qui finit bien ». Envoi sous 48h en port gratuit, dédicacé avec marque-page; Pour toute commande, le site http://a5editions.fr - paiement sécurisé Paypal ou par chèque.
Les circonstances étant ce qu’elles sont, c’est-à-dire un peu tristounettes, puisque mon accident m’empêche d’aller à la rencontre de mes lectrices et lecteurs dans cette si belle période de Noël, je vous propose, et une fois n’est pas coutume, de venir à moi.
Mes publications touchent le plus grand nombre d’amoureux des livres puisqu’elles s’adressent aux petits à partir de 6 ans illustrées par mes soins et leur proposant de colorier à leur guise les illustrations laissées volontairement en noir et blanc, jusqu’aux plus grands mamies et papis compris pour la saga provençale ou le policier ou mon autobiographie (étudiée pour la deuxième année consécutive au collège Berti Albrecht, classe de 3ème), sans oublier ma saga romanesque.
Les commandes sont expédiées sous 48H, en frais de port gratuit, avec marque-page et dédicaces. Paiement : Paypal sécurisé ou par chèque.
Pour tout savoir sur les chroniques littéraires sur mes romans de blogueurs ou journalistes ou pour passer vos commandes, le site de A5Editions est à votre disposition. http://a5editions.fr
Offrir un livre est un cadeau durable peu onéreux et dédicacé par l’auteur un cadeau personnalisé. Merci par avance.
“La liberté appartient à ceux qui l’ont conquise.” de André Malraux
Tu attends …
Chaque matin, tu attends que j’ouvre mes volets
Avec ton gris plumage et ton jabot rouge-rose
Tu fais le fier, tu virevoltes puis tu te poses
Qui es-tu, toi l’ami ? As-tu un secret à me confier ?
Je t’attends …
Au lever du jour, moi aussi je te cherche
Sur la branche basse, où tu te perches
Moi, je t’observe de mes yeux fatigués
Toi, tu sembles me dire « ça va aller »
Tu attends …
Mon sourire qui parfois tarde à venir
Tes battements d’ailes que veulent-ils dire ?
Veulent-ils m’encourager à positiver ?
Face à tes pitreries, je finis par me dérider
Tu attends …
Celle qui de quelques sautillements véhéments
Vient te rejoindre ; c’est donc là ton secret !
Vous êtes seuls au monde, tout guillerets,
Libres, amoureux, heureux amants !
Je t’attends …
Toi, mon nouvel ami de mes jours en grisaille
Tes pépiements, d’un air léger me ravitaillent,
Me nourrissant d’espoirs de jours meilleurs
Je t’attends, avec ta belle, libérée de mes peurs.