La Saint Valentin
03/02/2018 06:54 par ninanet
“Si j'étais immortel, j'inventerais la mort pour avoir du plaisir à vivre.”
de Jean Richepin (citation reçue ce matin, comme tous les matins, et celle-ci m’inspire particulièrement).
Je ne suis pas immortelle, la mort existe mais je ne l’aime pas. Je ne crois pas en avoir peur. On ne peut pas avoir peur de ce que l’on ne connaît pas. Je n’aime pas la mort parce que elle est apparentée aux pleurs, à la tristesse, au désarroi… Et moi j’aime rire, manger, chanter, danser. Un rayon de soleil me met en joie, une fleur sauvage qui émerge au ras du sol me fait mettre à plat ventre pour m’enivrer de son parfum. Un oiseau, sautillant de branche en branche en pépiant, me programme une belle journée. La jouissance de la Vie dans toute sa simplicité.
En prenant connaissance de cette citation, je remarque juste que je ne parle jamais de la mort, je ne la cite pas, elle ne fait pas partie de mon vocabulaire. À quoi bon ? Elle viendra me chercher à son (mon) heure.
Toute petite fille, mon grand-père m’en parla un jour, certainement suite à une de mes interrogations « il est écrit dans la Bible qu’on ne peut connaître la date de notre mort parce qu’on n’est pas capable de lire sur notre front ». Je lui répondis un brin audacieuse : « on peut se regarder dans une glace pour lire sur son front » et là, droit comme la justice, il me dit « Dans la vie ne triche jamais ! Accepte-la comme elle te vient et ta seule tâche sera de la rendre toujours meilleure ».
Je lui ai obéi à la lettre. Comment faire autrement ? Je l’adorais mon grand-père sage.
À l'âge de 19 ans, mon premier cadeau de la St Valentin était un livre de Guy Des Cars, 53 ans après toujours le même amoureux, et en plus j'écris des histoires d'amour, c'est bon signe non ?
Temps d'hiver... temps sévère ! Il fait froid partout même quand il fait beau... La Saint Valentin approche à grands pas, un bon livre offert pour rêver sous la couette, pour sourire ou frissonner, collé à la cheminée... Un livre plein d'humour pour ne plus dire "je ne savais pas"... Quel que soit le titre, il arrivera chez sous 48h avec une dédicace personnalisée, un marque-page et en port offert.
Du vécu pour la plupart, de l'amour, du rire et des "Fragments Sens de Vie"... pour en savoir plus et commander : http://a5editions.fr - Bon W.E. et merci.
« Etre créatif est un moyen de donner sens à sa vie » de Irvin Yalom. Extrait de « Le Problème Spinoza. À lire !
Voici ma petite poésie publiée en février 2013. Déjà cette année-là, que de neige, que de pluie !
La neige a cédé la place à la pluie.
Les rivières sortent de leur lit
S’installe alors la désespérance
Et les durs moments d’errance.
Tout abandonner derrière soi
Pour sauver sa peau, courir, fuir
Et laisser mourir ses souvenirs
Accumulés là, avec tant de joie !
Les regards dans le vague à l’âme
Les lèvres crispées face au drame
Le cœur humilié par dame nature
Le corps tendu, l’espérance perdure.
Chez eux, ils reviendront
Les manches retrousseront
Les larmes retiendront
ET les souvenirs retrouveront ?
Alors, tout reconstruire,
Une nouvelle vie s’installe
Reste des traces sur les dalles,
Pas indélébiles du souvenir !
En promenade, un dimanche après-midi après que le vent, en gentleman s'est assoupi, pour nous laisser admirer ce que le ciel nous envoie... Tel un mystérieux sourire.
Le sourire ne dure qu’un temps
Est-ce dû au hasard du temps ?
Le ciel par le soleil envoie son sourire
Ainsi le ciel pose son reflet sur la mer
La mer frissonne, doux délire, humble sourire,
Qu’ont à voir le sourire, le hasard et la mer ?
Juste le beau temps que nous envoie le ciel !
Chronique par Annie Forest-Abou Mansour de l’Écritoire des Muses
http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2018/01/14/la-miraculee-6017492.html
« Le 4 octobre 2016, à trois heures du matin, l’ironie du sort emporte la narratrice de La Miraculée, Annette Lellouche, dans une envolée brutale et inattendue. Aspirée par le vide, elle dévale inexorablement les marches de son bel escalier de marbre qu’elle voulait libre de toute rampe : « J’ai eu l’étrange sentiment que le vide m’aspirait. Qu’il me disait ‘viens’ dans un murmure. Que j’étais programmée pour un vol plané. J’étais une marionnette dont on tirait les ficelles de façon anarchique ». Cet escalier « majestueux », « le prince des lieux » aurait pu devenir son hypogée. Miraculeusement vivante, elle est cependant grièvement blessée. Une « année parenthèse » cruelle, éprouvante, suspend alors sa vie, ses activités habituelles.
Une fois rétablie, Annette Lellouche témoigne de ce vécu physique et psychologique douloureux, revient sur ce passé proche dans un ouvrage à la dimension autobiographique ouvertement revendiqué. Du traumatisme naît l’écriture, « le récit-témoignage », le souci de partager une expérience à laquelle chacun peut se heurter un jour ou l’autre. Annette Lellouche raconte pour témoigner de cette épreuve, « de l’excellence de notre monde médical mais aussi de ses dérives », et également pour chasser un souvenir désagréable par le biais d’une parole exorciste, mettre un sens sur une expérience négative, voir la vie différemment, aller à l’essentiel (« Mon Accident fut le moment le plus propice pour me dessiller les yeux et regarder en face la réalité de la Vie ») en s’impliquant et en impliquant le lecteur. Des exergues en tête de chapitres mettent l’accent sur le caractère fragile et précieux de la vie que l’humain insouciant et inconscient de sait pas toujours savourer : « En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d’être heureux » de Marc Aurèle ». Un accident, généralement absurde, est souvent l’élément catalyseur révélateur du caractère éphémère et magique de la vie.
Dans La Miraculée, Annette Lellouche n’est plus dans le pur littéraire comme dans ses précédents ouvrages. Le fait vécu a été tellement terrible, insupportable (« (…) je n’ai jamais eu aussi mal de toute ma vie. Tout mon corps gémit, brisé »), la rééducation tellement difficile, éprouvante, que l’ouvrage ne doit pas être dans l’ordre de l’esthétique. Il faut avant tout raconter, utiliser les mots du quotidien et dire simplement : l’intense douleur, les soins intensifs, l’empathie, la compréhension, l’efficacité des pompiers, la compétence des soignants, les dérives de certains, l’inefficacité de quelques kinésithérapeutes, le soutien chaleureux d’amis réels ou virtuels rencontrés sur les réseaux sociaux… Puis, progressivement, au fil des pages, l’humour colore les mots. La narratrice n’est plus engluée dans la douleur. Le recul s’impose dans un ouvrage, leçon de vie et de courage. Il faut toujours garder confiance, se battre pour sortir des ornières que l’existence ouvre parfois sous nos pas et déguster les éclats de bonheur qu’elle nous offre. L’optimisme de la battante qu’est Annette Lellouche triomphe comme elle-même a triomphé de son accident. »
Noël est loin derrière nous... déjà ! Se profilent les vacances de février. Il faut occuper nos petits chérubins, alors "Gracieuse et Panache... " nos deux détectives seront là pour les faire rêver et pourquoi pas participer au concours de coloriage... Déjà quatre gagnants récompensés et bientôt quatre de plus pour le tome quatre en écriture. Pour les plus grands et pour tous « Gustave et « Lettre à pépé Charles » (du sucre d’orge), pour les adultes "La Miraculée (Un récit témoignage pour une réelle prise de conscience, pour ne pas dire « je ne savais pas », bourré d'humour) ou "Un soir d'été en Sardaigne" pour rêver et bien sûr avec un suspense "La clé de l'embrouille ».
Pour commander http://a5editions.fr. Expédition sous quarante-huit heures, frais de port offerts.
Merci par avance.
Si vous avez envie de passer un bon moment, suivez le guide.
Avec mon amie Claire, nous voilà devant les affiches au cinéma et hésitantes. Après « la promesse de l’aube » que voir ? Bof, bof, bof et puis allez ! Pourquoi pas MOMO me dit Claire, j’ai envie de rire. Le duo, Catherine Frot et Christian Clavier, nous semblait improbable, des bandes annonce vues à la télé un peu nunuches… Bof, bof, bof. Claire voulait rire et bien lui en a pris.
Nous avons ri aux larmes, et toute la salle avec nous, du début jusqu’à la fin. À la fin nous avons essuyé furtivement quelques larmes d’émotion.
Le sujet est pourtant assez grave et si les dialogues et le jeu des acteurs n’étaient pas aussi performants, cela ne prêterait même pas à sourire.
Un handicapé en recherche de ses parents vient bousculer la vie paisible d’un couple de bobos. Et le passé rejaillit, les quiproquos s’enchainent, les souffrances sont à fleur de peau, les sujets dérangeants de notre société sont juste ébauchés, sans vulgarité, à peine caricaturés… Mais on rit parce qu’on sent venir la belle fin de cette aventure rocambolesque. La fin va en surprendre plus d’un, même si la chute n’obéit qu’à une lettre sur la toile... Mais chut… je ne vous en dirai pas plus.
Quand mamie Pascale, aussi passionnée que son petit-fils Raphaël, me commande le Tome 3 « Gracieuse et Panache au Haras » et choisit un timbre postal avec « Gracieuse cui cui cui », comme dans le Tome 2… cela s’appelle du BONHEUR. Une pensée délicate qui me touche !
Une belle aventure qui n’est pas prêt de se terminer. MERCI« Gracieuse et Panache au Haras » est arrivé… Les trois gagnants du concours de coloriage du Tome 2 « Gracieuse et Panache à la fête de l’école » vont recevoir leur exemplaire en cadeau. Je voudrais être une petite souris et me glisser chez eux pour voir leur visage épanoui, leur fierté aussi d’avoir gagné le concours et je leur laisse la surprise de se retrouver également dans le texte.
Alors ce matin, du tréfonds de moi-même je ressens une immense gratitude pour mes maîtresses qui m’ont permis d’aller chercher, au bout de 10 bons points et d’une image, un livre dans l’immense bibliothèque de l’école, que je pouvais rapporter fièrement à la maison. Qui ont encouragé ma soif d’apprendre, ma gourmandise des mots, des histoires, des contes, pour rêver lorsqu’on n’a que cela comme trésor…
Je voudrais remercier tous ces grands-parents, ces parents qui m’ont fait confiance lorsque j’ai commencé cette nouvelle aventure « écrire pour les 6/8 ans ». Merci aux directrices d’écoles et aux maîtresses qui m’ont ouvert leurs portes, celles de l’école et de leur cœur.
Et merci à tous ces enfants, qu’ils aient concouru ou non, de rester fidèles aux aventures de « Gracieuse et Panache ». Le Tome 4 cogite déjà dans ma tête. Promis je ne vous ferais pas attendre… Mais ne bousculons pas le temps, chaque chose en son temps répétait ma mère à la petite fille pressée que j’étais, comme ces merveilleux gamins que je rencontre… Alors découvrons ensemble le Tome 3 « Gracieuse et Panache au Haras ». MERCI.
« Avec l’amour maternel, la vie nous a fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais » de Romain Gary
Première séance de cinéma en cette nouvelle année 2018, avec mon amie Claire et sa fille, en vacances dans notre région. À l’unanimité nous avons choisi « La promesse de l’aube ». Comédie dramatique de Éric Barbier avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney.
Je connaissais la vie de Romain Gary ayant pratiquement tout lu de lui. J’avais adoré son pied de nez au prix Goncourt en le recevant une deuxième fois sous le pseudonyme de son cousin Émile Ajar. Je le cite dans mes modestes écrits : « Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable »… Il n’avait jamais craint de dépasser les limites de l’absurde, il relevait les défis comme les pêcheurs leurs filets, ne se contentant pas de publier sous son nom qui commençait à être connu. La pêche était toujours excellente, scandaleuse parfois mais riche toujours. Ticket gagnant ! Donc il me tardait de voir cette deuxième réalisation racontant « le duel amoureux » mère/fils… Plus elle le provoquait plus il se dépassait.
Au-delà du jeu époustouflant de Charlotte, méconnaissable dans ce rôle et ressemblant à sa mère Jane Birkin à s’y méprendre, ce qui laisse augurer de son physique dans les années à venir… De ce destin hors normes de Romain Gary que l’amour maternel guidera tout au long de son existence… De son amour filial porté au paroxysme au point de vivre sa vie par « vengeance » (venger sa mère) par « fidélité » (fidèle à celle à qui il avait tout promis), je m’interroge…
Plusieurs questions se profilent au portillon de mes questionnements. Une mère peut-elle à ce point exiger de son enfant un chemin qui n’existait que dans ses délires… Et quels délires ! « Tu seras diplomate, écrivain, grand officier… ». Elle le harcelait, le brutalisait, le sermonnait, l’embrassait, l’aimait tout à la fois.
Et lui, tout au long de sa vie, était à ses ordres, ses désidérata, se pliait à ses exigences comme s’il y allait de sa survie… De leur survie à eux deux… Il aimait « la femme » écrivait-il, et non « les femmes »… La femme, à travers la femme de sa vie, sa mère.
Sa présence obsédante, de jour comme de nuit, le protégeait de près comme de loin. Cette mère il l’aimait de toutes es forces… de toute sa vie. Et de sa vie à elle, qu’elle avait réduite à la réussite de son enfant, ayant été abandonnée par son mari. Ce père dont Romain Gary ne parlait jamais (jouait-il inconsciemment le rôle de remplaçant) ? Alors Amour de substitution ? Amour par procuration ? Amour fusionnel exacerbé ?
Cela aurait pu tourner au gâchis, cela fut une très belle réussite. Et l’Amour dans tout ça ? Je m’interroge encore…