La lecture chez l'enfant.
06/09/2020 15:29 par ninanet
« Un enfant qui lit, sera un adulte qui pense » proverbe
Encore un bel exemple de complicité mère/fils. Je reçois ce jour le ressenti ainsi que le coloriage d’une page du tome 4 « Gracieuse et Panache en Vacances » d’un petit garçon de 8 ans rencontré en dédicaces :
« Bonjour,
Voici le coloriage de Valentin qui veut concourir en espérant gagner le tome 5 de Gracieuse et Panache. Comme promis Valentin vous fait le retour de sa lecture.
Son passage préféré est la course entre Gracieuse et Panache quand Gracieuse propose une course et qu'elle sait d'avance qu'elle va gagner, la coquine !
C'est gentil quand ils accompagnent le chat dans l'arbre.
C'est rigolo quand Panache fait peur à Gracieuse pour lui faire une blague et quand Gracieuse joue avec le bébé et qu'elle le fait pleurer sans le vouloir.
Ce que Valentin retient c'est que Gracieuse et Panache font tout ce qu'ils peuvent pour que les autres soient heureux.
Voilà le regard d'un enfant sur votre œuvre.
À bientôt. Valentin et Elodie »
Je vous laisse deviner mon émotion. Valentin a bien analysé et apprécié le triptyque de mes valeurs, celles de l’humour, de la générosité et de l’amitié. La petite cerise sur le gâteau : son application pour gagner le concours. Il l’avait déjà gagné avec le tome 3 « Gracieuse et Panache au Haras ». Voici ce que m’avait écrit sa maman :
"Bonjour,
Voici le coloriage choisi par mon fils, Valentin 7 ans. Bravo pour cette jolie histoire de « Gracieuse et Panache au Haras » qui a su garder Valentin en haleine, plein de questionnements, de rêves et essayant de résoudre les intrigues ». Merci.
Écrire et illustrer pour les enfants, c’est à chaque fois une remise en question. Et si les enfants allaient se détourner de Gracieuse et Panache ? Le doute, toujours le doute du rejet, de l’incompréhension de l’enfant. Valentin attend déjà le tome 5. Il faut que je m'y mette. Noël approche vite !
http://a5editions.fr
Suite à la lecture d’un article sur l’amour masqué, j’ai eu envie de rebondir.
Depuis le début de cette si folle et consternante aventure de la Covid (à quand les thrillers sur la chose…) on a tout vu, tout lu, tout entendu et encore nous n’en sommes qu’au début. Si, si au début puisqu’à présent les scientifiques qui nous ont dit que le port du masque était inutile (notre cher président s’étant paraît-il toujours référé à eux avant de prendre une décision, le pauvre…), qu’après il était indispensable d’en porter pour protéger les autres… Quel altruisme, vraiment… Un début de roman me vient à l’esprit, mais il est si terrible que je n’ose développer… Je ne suis qu’une romancière qui ne vit que d’amour et d’eau fraiche ! Qui ne sait écrire que sur les belles relations humaines. Je ne désespère pas de continuer.
Et c’est là que je réalise la chance que nous avons eue, nous les natifs d’après guerre, celle de 45. Je suis née à la Libération et quelles Libertés ! Au pluriel s’il vous plait. Ah la liberté de danser collé/serré, les slows (put your head on my schoulder ou les filles de Paris sont les plus jolies du monde ou encore you are my destiny… ) de mon chanteur préféré de tous temps Paul Anka. Je l’ai vu au Bon Marché, la cohue, impossible pour lui de rejoindre le podium, il a fallu passer de main en main son 1,50m au-dessus des têtes… Quel joli et tendre souvenir de mes 16 ans… Les tangos (Besamo muchos Cesaria Evora), les passodobles (prends ma main, Étrangère au paradis de Gloria Lasso), le sirtaki (Zorba le Grec) toutes ces danses qui nous faisaient tout oublier l’instant d’un après-midi en surboum ou en soirée dans quelques bals publics, surtout j’adorais ceux du 14 juillet. Il pleuvait très souvent à Paris mais rien ne nous arrêtait.
Je n’avais qu’une richesse celle de ma jeunesse et pourtant je n’étais pas aux 35h mais plutôt aux 60h heures supplémentaires comprises. Que diable on gagnait notre vie, on se maquillait… je me souviens de ces plâtrées de fond de teint qu’on se mettait sur le visage, de ce khol autour des yeux qui offrait à notre regard toutes les promesses du monde… Ah nostalgie quand tu nous tiens ! Ces talons aiguilles qui m’octroyaient quelques centimètres supplémentaires et qui sans prévenir parfois cassaient et qui me faisaient boiter le reste de la soirée ou de la surprise partie… De belles surprises parties. Souvenez-vous du sketch de Sophie Daumier et Guy Bedos (il m’a mordue… Il m’a fait mal ce con…) qui nous a tant fait rire. De tout là-haut, indubitablement, ils doivent se marrer. Ils doivent se dire « on a bien fait de partir, ils sont tous devenus fous… ».
Et aujourd’hui nos chers scientifiques, en mal d’amour sûrement, le nez plongé dans leurs éprouvettes, sont-ils masqués pendant leurs expériences, je me demande ! Sait-on jamais qu’une bulle d’amour « Covidesque » leur saute au visage… Là je délire mais avec quel plaisir ! Donc ils nous disent quoi ? Qu’il ne faut pas s’embrasser à lèvres nues ? Qu’il faut porter le masque pendant l’acte si merveilleux de l’AMOUR ? Mais je rêve, je sais que je rêve et qu’on va tous se réveiller de ce cauchemar, soulagés et surtout confiants de retrouver notre joie de vivre. Faire l’amour, faire des enfants, les éduquer… à deux… Un papa plus une maman et l’enfant, ça fera trois heureux… C’est un autre débat.
Voilà je me suis défoulée et j’espère que je ne vous ai pas agacés.
Bon dimanche à tous.
Carpentras suite…
Voici l’article paru dans « La Provence » après ma séance de dédicace à l’Espace Culturel de Carpentras. Encore mille mercis aux journalistes carpentrassiennes et à mes lectrices et lecteurs, petits et grands rencontrés en cette belle journée où ni la Covid, ni la chaleur, ni le chassé croisé des vacanciers, n’a porté d’ombre à l’événement.
« Gardez bien en vous ce trésor, la gentillesse. Sachez donner sans retenue, perdre sans regret, acquérir sans mesquinerie » de George Sand.
Pourquoi faillir à la règle, celle de vous relater mes séances de dédicace ? Dans quel but, me demanderez-vous ? Simplement parce que le bonheur ça se partage, il est contagieux et s’il peut vous atteindre au fil de mon vécu, alors je continuerai.
Pourquoi cette citation de George Sand ? Parce que samedi à l’Espace Culturel de Carpentras j’ai rencontré LA gentillesse, au sens noble du terme. La gentillesse d’esprit et de cœur. Ce côté plaisant empreint de générosité qui vous fait vous sentir bien.
Un article sur le Vaucluse Matin annonçait ma dédicace le jour même. Merci à Anne Cholet, journaliste, qui avait pris la peine de me téléphoner pour faire connaissance, d’où sa belle analyse de mon parcours d’auteure. Merci à toute l’équipe de l’Espace Culturel pour son accueil, son écoute pour bien disposer ma table et mes livres. Et la cerise sur le gâteau, une journaliste de « La Provence » est venue me prendre en photo pour un article à paraître. Alors tant de gentillesse et d’empathie ne peuvent que donner envie de se surpasser. Nonobstant, je savais que la partie à jouer ne serait pas chose aisée. La Covid donc le port du masque, la canicule que personne n’aime affronter, et le chassé croisé… Eh bien toutes ces considérations ont joué en ma faveur. Les Carpentrassiens appréciaient de rencontrer une auteure venue de Saint Raphaël. Pour ma première fois à Carpentras, la magie a encore opéré. Très touchée et honorée par mes rencontres :
La maman de Sarah a tout fait pour persuader sa gamine de sept ans à découvrir « Gracieuse… ». Une complicité mère/fille enviable. « Maman, tu crois que je saurais lire tout ça ? Mais oui, on va les lire à deux, moi aussi j’ai envie de découvrir Gracieuse et Panache ». Là vraiment je voudrais saluer l’amour, l’intelligence de cette maman, sa façon de s’y prendre avec gentillesse pour mettre sa fille en confiance. Et mieux ! Bien plus tard, elles sont revenues prendre le tome 1 de « Gracieuse… » pour l’anniversaire de Lili, la petite amie de Sarah. Je subodore qu’elles ont dû commencer à lire le tome 1, et cela a déclenché cette idée de cadeau, ainsi les deux gamines pourraient en discuter. En aparté sa maman m’a dit qu’elle souhaitait mettre sa fille à la lecture… Bonne pioche avec les quatre Gracieuse qui sont un hymne à l’amitié, gentillesse en prime.
Le papa de Sara (sans H cette fois) voulait emporter pour sa fille un bout de Provence, pour leur future implantation à Rennes. « Gustave » et « Lettre à pépé Charles » tombaient à pic.
J’avais commencé ma présentation à Philippe lorsque l’indésirable (le portable) nous a interrompus. Il s’est éloigné et a bien patienté à son retour, le temps que je termine une dédicace, pour tout savoir de mes livres. Il est reparti avec « La Miraculée » en me faisant dédicacer « avec tout mon amour » un grand sourire malicieux dans le regard...
Ma journée s’est déroulée tranquillement ponctuée par-ci, par-là de belles dédicaces et s’est terminée par la rencontre qui m’a le plus marquée, celle de Emma et de sa Marraine. Le sourire radieux d’Emma serrant contre elle « Lettre à pépé Charles » et la gentillesse de sa marraine qui le lui a offert et qui nous a prises en photo, m’ont touchée. Un auteur a besoin de ces contacts chaleureux, et là à Carpentras j’ai été bien servie.
Le retour a été très compliqué. Des embouteillages, des délestages, mon chauffeur qui s’en prenait au GPS qui a bien failli nous embrouiller au point de nous emmener en Espagne… Mais non… Tout est bien qui finit bien !
« Une des plus belles choses dans la vie, c’est de trouver quelqu’un qui peut vous comprendre sans avoir à donner d’autres explications » Khalil Gibran
Je vous ai déjà parlé de ma plus jeune fan, Mathilde, rencontrée en dédicace à l’âge de 4 ans ½, aujourd’hui elle a 7 ans. Avec Mathilde, nous ne nous sommes plus revues pour plusieurs motifs inhérents à nos vies, mais les liens du cœur n’ont jamais été rompus. Voici ce que je reçois aujourd’hui de sa maman,
« Bonjour Annette, Mathilde voulait à tout prix lire votre livre avec moi. Nous l’avons lu ensemble d’une traite le week-end dernier. Depuis, elle me parle du Lac de Saint Cassien, où elle aimerait bien aller. Elle a trouvé l’histoire « super ».
Vous pouvez lui écrire chez ses grands-parents, elle sera contente.
Bonne journée. À bientôt. Virginie ».
Tout aussitôt, ma missive a pris son envol pour rejoindre ma petite amie Mathilde, ma petite-fille de cœur, chez ses grands-parents.
Aussi lorsqu’on me demande ce qui me pousse à passer un été aussi chaud sur les routes, à braver la Covid, la réponse est toute simple : pour toutes ces rencontres magiques, pour tous ces échanges, ces éclats de rire, pour ma passion exaltée. Comprenne qui peut… Avec Mathilde on se comprend sans autres explications.
Aussi, tôt demain mon chauffeur personnel, prendra le volant pour m’emporter dans le Vaucluse, à l’Espace Culturel du Centre Leclerc de Carpentras. J’y serais en dédicace de 9h30 à 18h.
Si le cœur vous en dit et si vous vous trouvez dans les parages, je serais ravie de vous présenter mes romans et plus si affinités, je vous les dédicacerai.
Merci et à demain.
« L’homme est un apprenti, la douleur est son maître, nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert » Alfred de Musset.
Citation postée par un ami lecteur, ami tout court, et qui correspond tout à fait à mon état d’esprit pour vous conter ma journée dédicace à Cogolin.
Je ne suis qu’une apprentie auteure, j’écris, j’illustre dans la douleur et la solitude et j’ai appris la souffrance de dédicacer masquée… Une nouveauté et quelle galère !
Dès mon arrivée à l’Espace Culturel, je commence à pester contre ce masque qui me fait loucher. Ensuite il me fait légèrement larmoyer par les efforts à empiler mes livres puis à les présenter suivant un plan bien précis : « premières lectures » à ma gauche, les adultes à ma droite et « Gustave » littérature ado au centre.
Séquence émotion : Je n’ai pas encore la satisfaction de la perfection, qu’aucun livre ne dépasse… que déjà Anna une adorable jeune fille s’avance vers moi, soulève « Lettre à pépé Charles » et me dit « c’est fou ce que cette couverture m’attire » et d’un joli sourire qui lui éclaire le visage que l’on devine sous le masque, m’annonce « je le prends, je le prends… je ne peux pas faire autrement ». Nous discutons et d’un mot à l’autre j’apprends qu’elle veut être professeur de français, qu’elle adore écrire… nos prénoms sont-ils prédestinés à cela ? J’aime à le croire. Étudiante à Limoges, en vacances chez sa grand-mère, le hasard est mon allié car elle ne devait pas passer par là, elle repart le lendemain et elle choisit en plus « La Miraculée » en coup de cœur. Elle me promet de me donner de ses nouvelles et s’en va. Le masque me gêne de plus en plus, discrètement je le baisse dès que personne ne me voit… et hop j’avale une longue gorgée d’eau glacée pour pouvoir parler distinctement, il est hors de question que le masque me baillonne. Quelques visiteurs, quelques échanges difficiles au cours desquels, il me faut répéter. Je ris avec Marie car elle me fait remarquer que le masque nous rend sourdes toutes les deux. Pareil, échange à bâtons rompus, nous nous trouvons de nombreux points communs, échangeons nos numéros de téléphone et elle me dit « à présent je me fais plaisir, je ne pense qu’à moi » et repart avec « À l’assaut du bonheur » et « La Miraculée ». Une adolescente s’approche de moi, me dit les yeux brillants « je lis beaucoup ». Je lui présente « Gustave » et hop l’emporte. Un monsieur âgé m’observe un peu en retrait puis il s’approche, se présente : je suis un Belge de Gand, auteur de BD et je suis édité par une maison d’édition parisienne. Sa BD est sur le thème du vélo. Un thème très en vogue. Il choisit « Gustave » pour ses deux petits-fils jumeaux Jack et Léon de la part de Bon-Papa. N’est-ce pas magnifique d’appeler son grand-père bon-papa ? Pour moi c’est bon comme du bon pain. Je lui avoue que je suis admirative car je serais bien incapable d’écrire une BD alors que j’en meurs d’envie. Il prend « Gracieuse et Panache sont amis » (pour les 6/8ans), le feuillette et me dit « c’est pour moi, je m’appelle Guido (guido/guidon/vélo sa BD, je m’abstiens par respect de faire un jeu de mots). Votre livre c’est presque comme une BD, je veux le lire, il m’intéresse »… J’étais sans voix, le masque pour le coup n’y était pour rien. Blandine, une femme médecin, nous avons beaucoup échangé autour de « La Miraculée » et a choisi pour Cyrielle « Gustave ».
Un bel échange intelligent et amusant avec Dune et Ralia. Elles sont reparties avec deux Gracieuse et Panache… Un peu de calme, je baisse discrètement mon masque qui commence à être humide. Je n’en ai pas d’autre. J’étais très mal à l’aise.
Séquence tension émotionnelle : Raphaëlle une gamine pétillante, de magnifiques yeux bleus et d’une vivacité impressionnante. Elle me pose des tas de question, feuillette tous les livres. Elle est accompagnée de sa maman qui me confirme que c’est tout le temps comme ça. Elle m’a rappelé qu’à son âge j’étais curieuse de tout. D’un seul coup, un éclair passe dans son regard et elle explose « pourquoi je n’ai pas de papa moi, même mes copines à l’école se moquent de moi et elles me disent, il est où ton papa, il est mort ? Pourquoi je n’ai pas de papa, moi » ? J’ai été très émue (moi qui adorait mon père), que répondre ? Pourquoi s’adresse-t-elle, dans son désarroi, à moi, qu’elle ne connaît pas ? Sa maman aussi est très gênée et émue… J’ai essayé du mieux que j’ai pu de la consoler en lui disant qu’elle a beaucoup de chance d’avoir une si gentille maman, qui l’habille comme une jolie princesse, lui achète ses plaisirs, comme là un livre. J’ai détourné son attention en lui présentant « Gustave ». Elle a retrouvé entrain et sourire.
Nonobstant, j’ai le cœur lourd, en me demandant qu’allait devenir notre société avec la GPA pour tous, et bientôt (lu sur Internet) la ROPA (réception d’Ovocytes de la partenaire) permettant à une femme de donner à sa partenaire un ovocyte qu’elle portera dans son utérus : ce qu’on appelle un don dirigé. Ce qui fera qu’un enfant, né par une PMA de lesbiennes, n’aura pas de père mais aura deux mères. Amendement adopté en commission spéciale (profitant de la Covid où tout le monde a le regard tourné sur la maladie) et qui risque d’être voté par l’Assemblée plénière en septembre. Je ne sais pas si c’est le cas de Gabrielle, je me suis gardée d’être indiscrète et je ne porte aucun jugement mais j’ai entendu la souffrance de cette gamine sans père. C’est cela que nous voulons pour notre société future ?
Ma journée dédicace s’est terminée sur cette note triste. Le port du masque a été une véritable torture et le retour a duré deux bonnes heures pour faire les 38 kms qui me séparaient de chez moi. Ainsi va la vie !
« Mais que Dieu me pardonne, j’ai tout fait à l’instinct… Je ne suis qu’un homme peut-être un bon à rien, mais que Dieu me pardonne, j’ai le cœur sur la main si parfois j’abandonne c’est pour faire mieux demain ». Claudio Capéo. Je l’écoute en vous écrivant.
J’ai pour habitude de narrer mes péripéties « heureuses pour la plupart » vécues lors de mes dédicaces. J’ai beaucoup hésité avant de vous raconter cette dernière matinée, en ce lundi 20/7 coïncidant avec le port obligatoire du masque dans les espaces clos… Ce couple de libraires m’a toujours accueillie avec le sourire, malgré l’exiguïté des locaux. Qu’à cela ne tienne, j’emporte ma petite table, ma chaise sur laquelle je ne m’assois jamais et j’installe mes livres. Dehors. Dans un grand sentiment de liberté pour observer, écouter, car éponge je suis… J’affiche mon sourire, pour l’occasion je mets mon masque et c’est parti. Me sourit qui veut, me parle qui en éprouve le besoin ou le désir. Et là, impossible de ne pas ressentir dans l’air ambiant les angoisses, la peur, l’incompréhension. Je crois que le sentiment de peur est prédominant dans le comportement des personnes âgées… La peur qui se lit dans le regard n’est pas masquée, elle ! Certaines personnes ronchonnent, d’autres fulminent contre l’inconfort à porter le masque ou contre ceux qui n’en portent pas, même à l’extérieur ! Une furie s’attaque soudain à un vieux monsieur non masqué entrant dans la librairie pour payer son journal pris à l’extérieur sur un présentoir. Il avait l’appoint cela a duré moins de 10 secondes, d’autant que la caisse est à la porte. J’ai eu honte face à cette violence verbale. Le vieux monsieur était déjà loin que la furie, la quarantaine à peine, continuait à l’invectiver, un plein de bile à déverser. N’y-a-t-il pas une autre façon plus douce de s’adresser à « nos vieux » ? En arrivera-t-on à haïr les personnes âgées ? Moi j’ai toujours su que les vieilles personnes étaient un trésor pour les générations à venir. Brusquement je me suis demandé si je ne devais pas en cette période trouble pour ne pas dire « égoïstement haineuse » tout arrêter en attendant des jours meilleurs. En prend-on seulement le chemin ? Non ! Rien ne sera plus comme avant ! De ça, j’en ai l’intime conviction ! J’ai sorti ma petite bouteille d’eau et j’ai bu à grosses goulées pour éteindre l’incendie qui m’embrasait.
Un peu plus tard, ma bonne étoile a fait s’arrêter la bonne personne devant ma table. Du baume sur la plaie qui venait de s’ouvrir.
Étienne, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est arrêté, a posé sur moi un regard bienveillant, souriant. Humain. À ce moment précis j’ignorais que la présentation de mes écrits s’adressait à un médecin spécialiste de la douleur et plus précisément de la fibromyalgie. Il m’écoutait sans m’interrompre puis face à « La Miraculée » il s’est animé. Il s’est présenté en toute simplicité. Et tout aussitôt, j’ai eu l’impression de le connaître depuis toujours. Enfin quelqu’un avec qui je pouvais parler de la douleur sans attendre un lot de consolation. Même si je vais mieux après mon accident, je n’en suis pas sortie totalement indemne ! (Chut c’est entre nous). En partant avec « La Miraculée » sous le bras, Étienne me dit « donc vous c’est Annette, moi c’est Étienne ». Je ne l’ignorais pas puisque je venais de lui dédicacer mon livre. J’ai beaucoup apprécié son empathie… Cela existe encore de nos jours. J’en soupire d’aise.
Je remercie également une mamie généreuse qui a emporté les 4 « Gracieuse… pour sa petite-fille et celles de ses amies… ». Quelques « Lettre à pépé Charles » et « Gustave » ont aussi séduit des adolescents sous la pression affectueuse, je l’avoue, de mamies… ou mamans. « À l’assaut du bonheur » a trouvé preneur auprès de mes lectrices de l’an dernier qui avaient lu « Un soir d’été en Sardaigne ».
Trois heures de ma vie si vite passées mais tellement bien passées ! Un auteur ne peut s’en priver. Promis Claudio Capéo, j'abandonne ce soir pour faire mieux demain. Ainsi va la vie !
Je voudrais partager un petit moment de bonheur vécu avec ma plus jeune fan club.
Hier au courrier j’ai reçu un petit mot de Mathilde avec son dessin.
Je me dois de vous la présenter. J’ai rencontré Mathilde avec sa maman en dédicace dans un Cultura à Marseille, elle avait 4 ans ½. Sa maman lui a lu « Gracieuse et Panache sont amis », tant et tant de fois que Mathilde connaît l’histoire par cœur. Puis avec le tome 2 « Gracieuse et Panache à la fête de l’école » elle a gagné le concours de coloriage. De voir son coloriage dans le tome 3 de Gracieuse et Panache au Haras et son prénom figurer dans une page de l’histoire l’a enchantée au point de mettre sa maman à l’épreuve de lui lire et relire la page 40 où figure son prénom (un petit bonus de ma part).
Tout au long de ces mois et années, Mathilde n’a jamais arrêté de m’écrire (certainement avec l’aide de sa maman), de me souhaiter la bonne année avec des dessins, des cœurs. Le clou de notre amitié est lorsqu’elle m’a annoncé la naissance de son petit frère avec une très jolie carte dessinée par ses soins et agrémentée de strass. Là j’ai eu vraiment le sentiment de faire partie de sa famille et d’instinct mon cœur a parlé, Mathilde est devenue ma petite-fille de cœur. Ceux qui me suivent, connaissent déjà tout ça. Mais pour moi le ravissement de ce lien avec cette petite-fille qui aujourd’hui a 7 ans, qui sait lire et écrire et qui est toujours aussi attirée par mes « Gracieuse et Panache… » est inénarrable. Tout auteur aime ces élans d’empathie mais venant d’une si jeune enfant, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse recevoir. Chaque moment de découragement est vite effacé par l’amitié de Mathilde. Aussi, oui j’aime au-delà de tout écrire pour les enfants. Les enfants ont besoin de rêver, d’être stimulés et encouragés et je m’y emploierai encore et encore.
Juste un petit retour sur les Rencontres Littéraires Estivales en Nocturne, du jeudi soir à Bandol. Pour moi c’était une première à plus d’un titre.
Première avec le Cercle des Auteurs Bandolais. L’organisateur Christian Delaud, lui-même auteur, s’est donné à fond pour notre bien-être. Sur les tables : nappe, Gel, lumière. Masque offert aux auteurs qui n’en avaient pas. Les auteurs ont donné un coup de main pour l’installation, le tout avec le sourire et une ambiance bon enfant.
Première sortie dédicace en salon après la Covid. On sentait la retenue des promeneurs, un peu de curiosité mais pas l’attirance habituelle… Beaucoup de promeneurs et très peu de curieux…
Heureusement il y a toujours les lecteurs friands de nouveautés et de livres régionaux.
J’ai bavardé avec un petite fille Irina de 5 ans (et demi a-t-elle précisé). Une vivacité d’esprit et une curiosité précoce étonnantes. Sa maman adorable et sa grande sœur Anaïs souriaient. Elles ont l’habitude ! Chacune est repartie avec un livre sous le bras. Un petit garçon Matt également très curieux, me posant plein de questions, a choisi le Tome 4 de Gracieuse… Une vacancière s’est exclamée en me faisant dédicacer « À l’assaut du bonheur » c’est bien la première fois que je rapporte un livre à Nancy de mes vacances, mais il me parle déjà… Quelques dédicaces par-ci, par-là. Et bien sûr je ne voudrais pas oublier ma dernière dédicace de la soirée à 23h10, j’étais hyper fatiguée, désolée je ne me souviens plus de son prénom, elle a flashé sur « À L’assaut du bonheur ». Mais elle a tout de même voulu aller voir les autres auteurs et m’a promis de revenir aussitôt. « Je veux votre Bonheur m’a-t-elle dit ». Bien sûr elle est revenue en courant car je l’avais prévenue que je partais le temps de ranger. In fine, c’est le titre qui a remporté le meilleur score. À chaque séance de dédicaces… son lectorat ! À Bandol c’était le Bonheur.
La morale de l’histoire, c’est bien la première fois que j’étais un peu décontenancée au début. Les sourires étaient crispés. Beaucoup de retenue. La Covid planait sur nos têtes. Une gamine s’est arrêtée devant mes « Gracieuse… les a regardés et finalement a murmuré « on n’a pas d’argent pour les livres, ma grand-mère m’attend » tout en s’éclipsant sur son skate. J’ai très rapidement pris sur moi et finalement cette soirée restera un bon souvenir… Sauf pour le trajet du retour. Le Tunnel de Toulon fermé, le GPS nous a baladés car il ignorait que quelques rues également étaient fermées par les camions de réfection de la chaussée. Un foutoir pas possible ! Heureusement une petite étoile a brillé au-dessus de notre tête à un feu rouge, cela faisait trois fois qu’on repassait devant, un coursier à moto interrogé nous a dit « suivez-moi ». Il nous a mis sur un axe principal pour rejoindre l’autoroute. D’une courtoisie, d’une gentillesse qu’on avait un peu oublié. Pareil il a redémarré en trombe en nous disant « Messieurs-dames rentrez bien chez vous ». Mille mercis.
Une auteure qui vous veut du bien !
« Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois » Pierre Dumayet
C’est l’été… Les cigales on ne les entend pas trop… Mais la mer scintille de tous ses feux sous les assauts du soleil lumineux.
Aussi je m’en voudrais de vous priver de ce bonheur, si vous êtes dans la région Paca, après ces quelques derniers mois difficiles. Alors bonne baignade et bon bronzage.
Mais le soir, nous serons une trentaine d’auteurs régionaux qui avons besoin de vous pour valoriser nos écrits. Votre soutien est très important et nos livres vous tendront les bras. Pour les petits, les moyens-grands et les grands, tout le monde trouvera son bonheur.
Pour moi c’est une première et la première, pour celles et ceux qui me connaissent, a quelque chose de magique. Venez me voir, discuter, partager. Si vous le souhaitez et seulement si vous le cœur vous en dit, vous repartirez avec une dédicace personnalisée, un marque-page et des heures de lecture pour passer un bel été.
J’y serai à partir de 19h jusqu’à 23H ou plus… si foule…
Une auteure qui vous veut du bien ! Alors à ce soir ? Merci !