Ma passion, mes livres...
15/08/2021 18:51 par ninanet
« Écrire c’est hurler en silence » Françoise Sagan
J’ajouterai que dédicacer c’est sortir de ce silence pour entrer en communion avec ses lecteurs.
Recevoir les réactions des lecteurs jamais rencontrés, c’est encore plus vivifiant.
Aujourd’hui à Cogolin, séance dédicace un peu surréaliste.
À notre arrivée à 8h25, les clients attendent, alignés, devant la porte, caddie brandi comme une arme (l’arme acheteuse). Je suis parmi eux ; mon chauffeur ayant voulu partir très tôt le matin pour éviter les embouteillages sur la route de St Tropez.
Une acclamation de satisfaction se fait entendre quand les portes coulissantes se sont écartées telle la gueule du crocodile pour absorber les caddies et les clients la tête dans le guidon. Toute la matinée j’ai eu le sentiment d’être transparente. Pourtant mes livres sont bien en vue, face à l’entrée. Une affiche énorme a annoncé ma dédicace depuis plusieurs jours. En face de moi j’aperçois une montagne de pots d’olives vertes et juste à côté le simulacre d’un bar avec de jolies bouteilles de vin et d’apéritif.
J’observe ce ballet incessant de visages masqués, salivant devant les olives. Des discussions s’enchainent « pour l’apéritif ! Non c’est trop salé et gras, mais si ça sera bien ». En général c’est la femme qui autoritairement soulève un pot voire deux et les place dans le chariot encore vide. « Pour l’apéritif, dis chérie on boit quoi » ? « Ce que tu veux, tu sais mieux que moi, dépêchons-nous il va y avoir beaucoup de monde ». Là toute discussion est superflue, une jolie hôtesse leur présente les bouteilles et hop on charge.
Un moment plus tard, la préposée à l’alcool m’explique que les locaux débarquent à l’ouverture, appréhendant la ruée des touristes. Elle ajoute « vous allez voir la différence après 11H, avec la deuxième vague » !
Ça ne faisait pas mes affaires mais que faire ? Rien ! Attendre que l’agitation des locaux cède la place aux touristes.
Trois heures durant j’ai souri à des ombres affolées, j’ai dit bonjour sans recevoir de retour.
Une dame tranquillement s’approche de ma table, me sourit. Ouf je saute sur l’occasion pour lui parler de mes livres. Devinez, c’est une Belge, courtoise, souriante, aimable. Son mari fait les cent pas. Pas un mot plus haut que l’autre, aucun signe d’impatience. Et pendant que je dédicace « La Miraculée » pour Arlette et Annie, son amie qui a eu aussi un accident dans un escalier… je me suis excusée auprès du mari pour mon bavardage. Il me répond avec son joli accent « oh j’ai l’habitude, ma femme est une intellectuelle et là en plus elle rencontre une auteure, elle est contente ». Je ne lui ai pas dit moi aussi… je n’ai pas encore ouvert la bouche de la matinée. Arlette m’a porté chance ou tout simplement, les touristes, essentiellement français, sont enfin arrivés et leur préoccupation n’est pas l’apéritif mais l’achat plaisir. Noémie, une très jolie petite fille intimidée, a regardé la série des « Gracieuse… » puis son papa. Celui-ci avec une extrême gentillesse, nous a présentées, puis m’a invitée à parler de mes contes. Nous avons bavardé à bâtons rompus. Il a été mon soleil du matin sorti de cette marée masquée. Gracieuse m’a quittée pour Noémie.
Brusquement j’entends, « tiens regarde Éléana » : « À l’assaut du bonheur ». Elle répète pour son mari qui arrive juste. Je ne la reconnais pas alors que je suis physionomiste. « Non, non je ne vous l’ai pas acheté. Vous l’avez dédicacé à une amie de ma grande fille, venue ici en vacances, nous sommes de la région parisienne, elle l’a adoré, l’a passé à ma fille qui me l’a passé et moi je l’ai passé à ma sœur. Même mon mari l’a lu !!!! Un large sourire s'est affichée sur mes lèvres quand elle m’a demandé un livre pour sa fille qui l'accompagnait, Éléana 8 ans, repartie avec « Gustave ». Les autres livres elle me les commandera pour ne pas charger la valise du retour et les lire cet hiver.
Merci à Anna-Mylène rencontrée lors de ma précédente dédicace et qui venue me voir pour discuter de mes livres, dont « La Miraculée », étant handicapée accidentellement ; mon livre lui a donné beaucoup d’espoir.
Un grand merci à Michèle, César et Charles, Nyla, Julie, Christine, Sofia, Pierre, Hafida… La fin de la journée s’est vite achevée. La route du retour toujours aussi encombrée… Dur, dur la vie de chauffeur et d’artiste. Mais quand on vit de sa passion, peut-on se plaindre ?
« Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois » Pierre Dumayet
Rêver, voyager, sourire, rire… à travers mes livres pour tous, adultes et jeunesse.
Des récits qui ne vous laisseront pas insensibles et que vous n’oublierez pas de si tôt.
Je me ferai un grand plaisir de vous les présenter samedi 14 août, à l’Espace Culturel du Centre Leclerc à Cogolin (Var).
Pas de passe sanitaire, en toute liberté, juste l’envie de s’offrir le livre de l’été, un passe pour l’évasion.
Merci à vous.
« Réveille-moi donc ton sourire ; il suffit d’une minuscule graine d’espoir pour planter tout un champ de bonheur, et d’un peu plus de patience pour lui laisser le temps de pousser ». Marc Lévy
Mon sourire ne s’est jamais endormi, ni l’espoir, ni la patience.
Ma mère me disait « Laisse-moi vivre aujourd’hui, tues-moi demain ». Ma mère qui m’a enseigné la Hargne pour la gagne !
Aussi, le cœur vaillant, après 3h de route pour parcourir les 63 kms qui me séparent de Bormes les Mimosas, après un très sympathique déjeuner chez Annie et Philippe, un couple d’amis borméens (initialement couple de lecteurs rencontrés à ma première séance de dédicace à Bormes il y a 5 ans), après quelques péripéties pour mon installation, me voici en place. Je savais d’instinct que ce serait ou tout bon ou tout mauvais, avec cette Covid… La main qui me serre la gorge est omniprésente mais se desserre tout aussitôt.
Je ne vais pas comme à l’accoutumée, vous narrer en long et en large toutes mes rencontres, mes dédicaces, tous nos échanges en coup de cœur…
Je voudrais juste tout d’abord remercier Dominique, l’organisateur de ce salon. Un sans faute ! Très belle communication au sein de l’association et en externe. Un plateau repas nous a été distribué ainsi qu’une bouteille d’eau.
Merci à la journaliste qui s’est déplacée pour nous.
Merci à Monsieur le Maire François Arizzi sans qui ce salon n’aurait pas eu lieu et qui est venu à notre rencontre avec quelques élus. J’ai eu l’immense honneur de l’avoir à mes côtés lors de la prise de la photo traditionnelle de l’ouverture du salon.
Et enfin et surtout, merci aux Borméens, venus en nombre nous « déplumer » allègrement de nos livres, le sourire aux lèvres et la curiosité de découvrir nos plumes...
Merci à Jacqueline et son époux, amis de mes amis borméens, fidèles lecteurs.
Beaucoup de touristes également :Manon de Lille, Claude de Montreuil-sous-Bois, un Américain du Michigan où mon petit-fils termine ses hautes études (hasard des rencontres).
Merci à Julie, Ugo, Éloïse, Ezio, Céline, Maël, Françou, Filipa, Justine, Caroline et d’autres dont hélas je n’ai pas eu le temps de noter le prénom, aux parents dont les enfants sans hésiter choisissaient « Gracieuse et Panache » après avoir fait le tour du salon ; mon plus beau cadeau est de les voir revenir, le sourire aux lèvres pointant du doigt « Gracieuse… »
Dans un article précédent je vous écrivais que je ne pourrais plus vivre sans ces étincelles de bonheur… Ma vérité, mes livres. Alors je continue, quoiqu’il m’en coûte, retour à la maison à 00h45.
Merci à mon chauffeur, mon fidèle amoureux, mon fan de la première heure ; Knock out il n’a pas demandé son reste.
Hasta Luego. À l’année prochaine si Dieu le veut… Si vous le voulez bien. MERCI.
« Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier, elle met plus de temps mais finit toujours par y arriver » Laberthonière
Bonjour mes amies et amis. Ah l’escalier ! Depuis toute petite j’en rêvais. Mon escalier en marbre que j’ai descendu tant et tant de fois, d’un pas alerte, sereine. Mon escalier, ma vérité ! L’aboutissement de toute une vie. La fière ne voulait pas le balafrer d’une rampe ou d’un garde-corps. Pour quoi faire ? Il est si majestueux ainsi. La suite, celle et ceux qui m’ont lue, la connaisse.
Cela s’est passé il y a 5 ans. Une chute qui aurait pu être mortelle ou me laisser des séquelles irréversibles. J’ai refusé le handicap en me battant comme une lionne. Ténacité et espoir font bon ménage.
Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? À cause du vaccin. Toutes ces guerres intestines entre les vaccinés et les non vaccinés. Qui a tort ? Qui a raison ? Et s’ils avaient tort et raison en même temps ? Les familles qui se déchirent, les amis qui se tournent le dos. Je ne suis pas très à l’aise avec ce nouveau monde qui ne me ressemble guère. Une certaine idée de la liberté en prend un sacré coup à mes yeux ! Car toute logique n’est pas faite que de certitudes.
Je me suis réveillée il y a quelques jours à 3h du matin, mon heure fatidique. Impossible de me rendormir. Que fait-on dans ce cas-là ? On se revisite, une petite voix prend toute sa place. Je ferme les yeux et je refuse de l’écouter. C’est du passé, dépassé ! La petite voix insiste « le passé doit guider ton présent »… Soudain l’image de mon ange (mon chirurgien) me disant « vous êtes une miraculée, ne tombez plus, je ne pourrais plus rien pour vous ». Bien sûr à présent mon bel escalier en marbre a une rampe et un garde-corps en fer forgé de toute beauté. Donc je pourrais éviter l’accident. Au fond de moi je sais que je suis de mauvaise foi. On peut tomber de tant de façons ! Ma fierté reprend le dessus. Je suis en bonne santé, je ne risque rien si je fais attention. En es-tu bien sûr insiste ma petite voix intérieure ? Je sais que je prends des risques en allant dédicacer. Je sais surtout que je ne vais bientôt plus pouvoir vivre de ma passion, ni accepter les invitations à déjeuner de mes amis proches/lecteurs, des moments fusionnels. Ni aller à la médiathèque, sans lecture je suis perdue.
Je m’endors sur toutes ces assertions. Dans la matinée, mal réveillée, la sonnerie intempestive du téléphone me fait sursauter. Nicole, une lectrice, devenue une amie sincère, je lui avais rédigé sa biographie, tapée sur le clavier d'une seule main pendant ma rééducation. Elle me raconte qu’elle a eu la Covid, qu’un an après, elle en garde encore des séquelles douloureuses. Je n’ose pas lui dire que je ne suis pas vaccinée, que je ne supporte pas qu’on se mêle de ma vie, qu’on me donne des ordres. Elle a compris ma gêne « Annette, je ne te souhaite pas ce que je viens de vivre. Je me suis faite vaccinée après coup… Ne fais pas la même erreur, je veux continuer à te lire ». Là j’ai réalisé que je n’arrivais plus à écrire depuis bientôt un an. J’ai ouvert mon ordinateur, cliqué sur le livre que j’ai commencé il y a dix ans et que je n’arrivais pas à terminer. En me relisant, je me suis dit « la vie n’est pas un éternel recommencement… Pas cette fois ». Le lendemain, j’ai descendu mon escalier sereinement pour aller recevoir ma première injection. J’ai envoyé un SMS à Nicole pour la remercier.
J’ai beaucoup hésité avant de vous raconter tout cela, mais si ça peut aider à y voir un peu plus clair.
J’ai une pensée très émue et affectueuse pour mes amies, dont Sylvie, qui ne peuvent se faire vacciner pour raison de santé. Prenez bien soin de vous.
« Et puis , il y a ceux que l’on croise, que l’on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie » Victor Hugo
Bonjour mes amies et amis. Écrire c’est s’enfermer dans sa bulle, aligner des mots, des sentiments, seul face à un écran froid. Puis tout prend vie, les personnages guident l’auteur et celui-ci se laisse faire.
Il lui arrive parfois, en se relisant, de se demander si c’est bien lui qui a pu s’extérioriser à ce point. Puis il met le point final de son manuscrit, se relit, se fait relire et corriger.
Un sentiment de vide l’assaille. La petite voix intérieure lui pose la question douloureuse : « tu fais quoi maintenant ? ». Le plus dur reste à venir, se délester de son costume d’auteur pour revêtir celui de commercial. Pas un commercial basique, non un commercial passionné. Il croit à son produit, il le défend et lorsqu’enfin le lecteur sourit et demande une dédicace, alors le plaisir longtemps contenu s’affiche sur le visage de l’auteur. Tout n’est pas si simple, il faut encore que le lecteur aime le livre, le fasse savoir alors seulement le bonheur sera complet.
Samedi 31 juillet à l’Espace Culturel du Centre Leclerc, tout a commencé très calmement. Un calme légèrement angoissant. Je me rassure « les lecteurs vont arriver. Ils doivent faire leurs courses, ou être à la plage et viendront après ». Puis la matinée s’étire en longueur. Un échange par-ci, un par-là. Une dédicace par-ci, une par-là. J’ai le tournis de voir tous ces livres qui m’environnent, telles des sentinelles qui attendent la main qui va les choisir. Pourquoi me choisira-t-on moi, face à des Musso, Levy, Vargas… ? Et pourquoi pas moi ?
Une jeune et belle femme semble chercher un roman, elle passe m’ignorant totalement. Puis repasse avec un gros volume, facilement 800 pages. Elle s’arrête soudain et me regarde, elle cherche autre chose. Hélas je ne peux l’aider, moi je suis là pour mes romans. Ah bon ? Et vous écrivez quoi ? (Ah ! La question que j’aime, je sais que j’ai déjà gagné). C’est sympa de rencontrer une auteure, j’aimerais qu’on discute… et on a discuté, et on a ri. Beaucoup ri. Elle est aussi joyeuse que moi. Je vous prends ce recueil, me dit-elle, parce que je sens qu’il va me donner du plaisir et je sais que mon choix vous fait tout autant plaisir. La dédicace ? À Coco. Devant mon étonnement, elle ajoute dans un chuchotement, je m’appelle Claude mais on m’a toujours appelée Coco. Une rencontre qui me stimule. Et c’est parti !
Barbara, une franco/anglaise a flashé tout de suite sur « À l’assaut du bonheur » pour sa belle-sœur Marie-Claire qui vit à peu près la même histoire et « Voulez-vous danser ? » pour sa maman Irène qui aime bien lire juste quelques pages et le recueil ça lui ira.
Ezzio, un adorable garçon, sûr de lui, a choisi tout seul les 2 premiers tomes de Gracieuse et Panache.
Quelques temps morts, j’en profite pour avaler vite fait mon sandwich, un café, les toilettes et je me remets à mon poste. Les minutes semblent durer des heures, je feuillette des livres de recettes à ma droite. Et enfin ma journée de dédicace prend véritablement naissance, Lou-Anne, Milano, Alexia, Randy. Les échanges sont chaleureux.
Laetitia, ma petite-fille de cœur, ne rate jamais l’occasion de venir me saluer. Nous nous sommes rencontrés ici-même, elle avait 14 ans, aujourd’hui elle en a 21, encore plus jolie, vive et souriante. Un beau cursus professionnel pour ne rien gâcher. Nous échangeons quelques confidences, interrompues par des personnes qui s’arrêtent devant ma table.
Louloute avait déjà choisi des livres pour Rose la fille de sa sœur. En voyant ma série des Gracieuse et Panache, repose tout et me fait dédicacer mes romans. Sa sœur sur ses entrefaites arrive et voyant « Lettre à pépé Charles », s’exclame : moi c’est celui-ci que j’aimerai lire et Louloute dans un élan de générosité le lui offre. Famille je vous aime !
La fin de l’après-midi est passée très vite. C’est l’heure du retour. Mentalement je me dis que je m’en suis finalement bien sortie. Moins bien que la dédicace précédente mais bien mieux que ce que la matinée très calme ne laissait présager. Un lectorat éclectique qui s’il ne changera pas le cours de ma vie, m’aura apporté des étincelles de bonheur… Seule « La Miraculée » n’a pas trouvé preneur… C’est normal avec la Covid, on veut du rêve !
Si tout va bien, prochaines dédicaces nocturnes à Bormes les Mimosas, le vendredi 6 Août de 17h à 23h. À bientôt.
« Nous sommes mus en beaucoup de manières par les causes extérieures, et, pareils aux vagues de la mer mues par des vents contraires, nous sommes ballottés, ignorant ce qui nous adviendra et quel sera notre destin. » Spinoza
Bonjour mes amies et amis. Je suis exténuée d’entendre tout et n’importe quoi au sujet de la pandémie, des vaccins, des hôpitaux saturés, de la quatrième vague à venir… Effets d’annonces ? Intimidation ? Mélange des genres ? Les moutons (j’exècre ce mot dans ce cas de figure) qui se muent en loups enragés… Propagande ministérielle ??? Tout cela m’insupporte !
Tout le monde sait tout sur tout et moi je ne veux rien savoir sur rien… Ignorant ce qu’il m’adviendra, je me trouve ballotée par les recommandations de mes enfants, même mes petits-enfants s’y mettent ! « Fais le vaccin, ne va pas dédicacer, évite les centres commerciaux, tu sors avec un masque au moins… » Mais quel âge ai-je ?
Parfois il m’arrive de sourire. Le monde à l’envers ! Avant j’étais la mère qu’on consulte, écoute, adule… Aujourd’hui j’ai le sentiment d’être une vieille maman têtue et déraisonnable ! Je n’écoute que d’une oreille distraite, je ne veux pas me laisser gagner par la peur, moi la fière que rien n’a jamais arrêté ! J’ai toujours assumé mes choix. Celles et ceux qui ont lu « La Miraculée », l’ont appris. Quand je me trompe, j’encaisse…
Quel sera mon destin ? Il m’a beaucoup donné, parfois repris. Il m’a accompagnée vers les chemins de l’Impossible, des chemins de traverse mais aussi des chemins de lumière dans l’ombre… Aussi, je continue sur ma lancée, les années qui me restent à vivre diminuent à grande vitesse et je ne veux surtout pas me dire « J’aurais dû… À présent c’est trop tard ».
Même les plus belles choses ont une fin... Pas tout à fait car la fin, ce sera pour demain samedi 31/7/2021. Clôture du Salon du livre, dont j’ai l’honneur d’être la marraine, à l'Espace Culturel du Centre Leclerc à Montauroux, cher à mon cœur. J’étais là pour l’ouverture, je serai là pour cette clôture, pour mes lectrices et lecteurs, toute la journée. Je serai masquée, prudente mais tellement passionnée ! Qui sait ce qui se mijote dans les tuyaux des hautes sphères. Alors tant qu’il est encore temps, je continuerai à offrir du rêve à travers mes écrits.
Merci pour ce temps que vous m’accorderez demain ; n'hésitez à venir me questionner sur ma deuxième vie, celle d'auteure, pour le meilleur... Alors à demain, si le cœur vous en dit.
« La plus belle de toutes les fleurs est la fleur de la liberté » Jean Fischart
Bonjour Mes ami(e)s.
Vous avez dit Covid ? La nature n’en a que faire ! La preuve par l’absolu !
Comme chaque matin, à peine levée, je fais mon petit tour au jardin. Je me ressource !
Oh surprise ! Cette jolie pensée sauvage dans un cœur rouge parme est née dans le gravier… cette nuit… Qui a planté la petite graine ? Au fond quelle importance puisqu’elle est là pour m’accueillir, me saluer au petit matin.
Quel message veut-elle essayer de m’envoyer ? Est-ce un effet d’optique, elle semble me saluer ou est-ce le petit vent frais matinal qui la fait frissonner ? Petite fleur frêle.
Je lui ai confié un petit secret, un vœu à réaliser. Elle m’a promis…
Bel été fleuri à toutes et tous.
« Mon caractère, je ne saurais m'en porter garante. Je crois qu'il manque de souplesse. Il est sans doute trop rigide, en tout cas au goût des gens que je fréquente. Je ne parviens pas à oublier les folies et les vices d'autrui aussi vite qu'il le faudrait, ni les torts qu'ils m'ont fait subir. On ne réussit pas à m'influencer chaque fois que l'on me flatte. Je suis d'une humeur qu'on pourrait qualifier de rancunière. Quand je retire mon estime, c'est pour toujours. » Orgueil et préjugés Jane Austen
Pour mon ami Étienne avec qui j’ai déjeuné hier midi. Trois heures de discussions à bâtons rompus, d’échanges, de découvertes de nos quelques points communs… Tout savoir l’un de l’autre… se surprendre, faire enfin connaissance comme ne peut le permettre une séance de dédicaces…
J’ai rencontré Étienne à Boulouris il y a une année tout juste, entre deux confinements de la Covid. Il était en vacances, moi en dédicace. Un scientifique, spécialisée dans les recherches sur « la douleur » attiré par « La Miraculée »… rien d’étonnant ! Lui pouvait comprendre !!! Pied de nez à la sale bête « virus-lante »
Nous avons gardé le contact grâce à ce réseau. Ainsi sont nées les fondations de notre amitié. Trois heures de retrouvailles ont cimenté notre amitié précieuse.
Étienne le scientifique, très à l’écoute.
Annette la petite auteure, qui parlait, parlait, parlait…
Envolée de paroles chassant les doutes.
Le temps qu’on n’a pu retenir comme souhaité.
Ivresse du temps qui passe à la vitesse de l’éclair…
Que réserve l’avenir ? Nous ne nous en soucions guère !
Étienne, homme de cœur, est reparti vers ses patients, moi encore plus motivée vers mes livres.
Il flottera toujours dans l’air un indicible parfum de bonheur jusqu’à notre prochaine rencontre.
Quand Livre rime avec Vivre.
« Et vivre, cela signifie faire ce que l’on désire sans déranger autrui. Respirer un air pur, avoir du plaisir à sentir sur soi les rayons du soleil, profiter du monde pas de manière hédoniste mais en toute liberté ». Aharon Applefeld
Bonjour mes amies et amis.
Nous sommes lundi. Le début d’une semaine nouvelle avec rien de nouveau à l’horizon. Toujours le même battage médiatique sur la vaccination, les pour, les contre, les indécis, les résignés...
Rassurez-vous je ne vais pas en remettre une couche. Je ne suis pas du tout à la hauteur des débats. Disons que je préfèrerais m’abstenir n’ayant pas toutes les cartes en mains.
J’entends dire que cela fait plus d’un an que nous ne vivons pas normalement, que nous sommes moins gâtés qu’avant, qu’il y aura un après. Certes c’est vrai ! Je ne vous recommanderai pas de manger de la brioche, à défaut de pain… Nous n’en sommes plus là fort heureusement !
Nonobstant, cette période bizarre, troublante, agaçante, surprenante… Nous étions tranquille, préparions qui une croisière, qui des vacances dans les iles ou à la montagne, qui projetaient des plans sur la comète… Cette période donc nous est tombée dessus sans crier gare.
Comment occuper tout ce temps libre ? Quand on a tourné en rond dix fois les trois kilomètres autorisés autour de la maison, on fait quoi ? Justement il y a plein de choses à faire ! Plus aucune excuse de répéter à l’envi « pas le temps ».
Enfin le temps de mettre à jour la paperasse, c’est astreignant mais important !
Enfin le temps de cuisiner de bons petits plats délicieux, fastidieux à préparer ; un régal pour les papilles et ingurgités en un temps record !
Enfin reprendre en main mon jardin, confié dans l’urgence à un jardinier d’une médiocrité rare. Tout reprendre, sauver ce qui peut l’être encore, bouturer pour perpétuer une fleur vieillissante… Cela prend du temps, tant de temps mais procure tant de bonheur, les mains dans la terre chaude, humide, fumante, rassurante, munificente, sous un soleil bienheureux. Quel bonheur, le matin, à peine levée, de percevoir la gratitude de la nature. Je scrute la petite pousse verte qui pointe sa feuille au ras du sol. YES ! Ma bouture a pris. Il faut arroser, biner tout autour pour ne pas laisser les mauvaises herbes anéantir mon travail. « Travaillez, prenez de la peine… Le travail est un trésor » nous a enseigné Jean de La Fontaine. J’en ai pris de la graine ! J’ai horreur qu’on me dicte ma conduite, qu’on me donne des ordres, qu’on m’impose quoi que ce soit, mais pour mes arbres, mes fleurs, mon jardin je me discipline.
À juste titre, cette année, mes fruitiers ont été très généreux. Alors quelle joie de ressortir la bassine en cuivre, héritage familial, et d’y préparer des confitures.
Mon olivier, issu d'une petite pousse offerte par un voisin à notre arrivée en guise de bienvenue, ployait sous les petites olives de Nice. Heureusement Google m’a expliqué comment avoir des olives pour l’apéro toute l’année. Un moyen aussi de se créer des liens sociaux, en offrant des boutures, des bocaux… De laisser sa trace pour le meilleur.
Et quand vient le soir, fourbue, comblée, je reprends le livre, commencé la veille, m’attendant sagement sur ma table de nuit et je lis tant que mes yeux me le permettent. Tant que Nounours ne vient pas me siffloter « bonne nuit les petits, à demain » !
On ne perd jamais son temps quand on prend son temps. Moi, la petite fille pressée, je l’ai bien compris par ces temps complexes !
« On ne se libère pas d’une chose en l’évitant, mais en la traversant ». Cesare Pavese
Juin, tu files bon train… On t’attendait avec impatience… (comme le messie dirait ma mère) et te voilà déjà au début de ta seconde semaine. Tu vieillis juin. Prends garde ! Tu n’es même pas souriant. Au lever tous les matins, le ciel est gris, lourd et menaçant. Puis ça se lève, un pâle soleil pas digne d’un mois de juin dans le Sud. Puis les nuages reviennent avec quelques gouttes de pipi d’oiseau. Pauvre mois de juin déséquilibré, déstabilisé, désorienté. La faute à qui ? Oh des fautifs on en trouvera toujours. En attendant, pas de baignades, pas de séances de bronzage. On nous avait pourtant promis qu’avec l’ouverture des bars, des restaurants, on allait retrouver la joie de vivre… Que nenni ! Je sens la morosité ambiante toujours aussi prégnante ! Pire ! La semaine dernière je suis allée boire un café avec un ami auteur sur la si jolie Place Victor Hugo. Un petit marché provençal, de bonnes odeurs, de belles couleurs. Hélas la terrasse de café était encerclée de forains. Je passe sur la provenance de ces vilaines marchandises exposées… Quelle horreur !
Mon cher juin, tu dois te demander « mais où veut-elle en venir » ? Tu ne devines pas ? Alors je vais te le dire avec perte et fracas : je m’ennuie et comme je ne sais pas à qui le dire, alors pourquoi pas à toi ? Je m’ennuie de voir comment tournent les événements.
Moi la pacifique, l’optimiste, la joyeuse, la rigolote… eh bien je ne sais pas où va ce Monde. Tu le sais toi ? À force de m’interroger, de réfléchir, de relativiser, de fermer les yeux et de faire la sourde oreille, j’ai laissé l’ennui s’installer en moi. L’ennui nostalgique ?
Est-ce contagieux ? Ce matin sur les réseaux, que de nostalgie, de tristesse, de joutes verbales agressives et cela va sûrement durer jusqu’aux prochaines élections. Je suis fatiguée. L’ennui me gagne. Je sursaute. Quoi ? Moi ? Mais oui ! Moi aussi ! Non pas moi !!! Je veux rebondir, retrouver ma plume qui ces derniers mois grattait un peu dans le vide, l’âme en peine. Je vais prendre le large, ma plume va ramer dur, je vous le jure… En attendant prenez bien soin de vous. L’ennui rôde, fermez-lui la porte au nez !